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My cousin Rachel

Sortie  le  26/07/2017  

De Roger Michell avec Rachel Weisz, Sam Claflin, Holliday Grainger, Iain Glen, Pierfrancesco Favino, Simon Russell Beale et Andrew Havill


Angleterre, début du XIXème siècle. Philip, un jeune noble anglais, apprend la mort mystérieuse de son cousin en Italie, survenue peu après son mariage secret avec la jeune et jolie veuve Rachel. Il n’a qu’une idée en tête : découvrir les véritables raisons de sa mort afin de le venger par tous les moyens. Mais la visite inattendue de cette nouvelle cousine va tout bouleverser.

On croirait à juste titre, en voyant les beaux paysages britanniques et la belle reconstitution d’une époque révolue, que nous sommes en présence d’un film en costumes réalisé par un anglais, or il n’en ait rien ! Roger Michell est d’origine sud-africaine et il nous a déjà proposé par le passé des longs métrages aussi divers qu’éclectiques et impeccablement filmés (Coup de foudre à Notting Hill ; Dérapages incontrôlés ; Morning glory ; Mother ; Un week-end à Paris ; Week-end royal). Raison de plus pour tenter l’expérience côté « angliche » en adaptant cette fois l’une des œuvres de Daphné de Mauriet écrite en 1957, dont certaines autres ont déjà été portées à l’écran (souvenez-vous notamment de La taverne de la Jamaïque, Rebecca, et Les oiseaux par Alfred Hitchcok, ainsi que My cousin Rachel, produite en 1952 et interprétée en son temps par Olivia de Havilland et Richard Burton !).
Quoi de plus naturel donc que d’en faire un remake 65 ans plus tard, histoire de voir si l’intrigue et le suspense fonctionnent toujours autant ! Mais malgré toute la bonne volonté du monde sur les louables intentions de faire connaître ou bien découvrir cette histoire d’un autre temps à de nouvelles générations de cinéphiles, il n’y a pas voire plus l’effet de surprise, tant l’énigme est prévisible à plus d’un titre. En effet, l’ensemble se dessine assez vite sous nos yeux, entre autres les démarches à la fois douteuses, perfides, rusées, sournoises et plus ou moins machiavéliques de cette héroïne (il n’y a qu’à regarder l’affiche ci-dessus pour le deviner rapidement ou s’en rendre compte un peu !) - au demeurant fort charmante (sous les beaux traits de Rachel Weisz qui ne semble pas vieillir d’un iota !) -, et tout laisse à penser pour ne pas dire à croire que nous allons nous aussi « tomber dans le panneau » et « nous faire avoir comme un bleu », tel le jeune homme épris d’elle, aussi naïf qu’empoté, voire inconscient, limite stupide dans ses décisions à la fois impulsives et irréfléchies, qui sert de pièce centrale à tout le scénario (interprété par Sam Claflin, vu dans Blanche-Neige et le chasseur, Hunger games, The riot club, Le chasseur et la reine des glaces).
On a beau lui dire qu’elle « fera de toi ce qu’elle veut », il continue à vouloir soi-disant rendre justice à la mémoire de son cousin décédé (afin de « la mettre devant ses responsabilités ») alors qu’il se comporte tout à fait autrement, comme un gamin (de surcroît orphelin) tout en émoi, irresponsable et buté qui n’écoute personne. Comment voulez-vous qu’après cela, on puisse véritablement prendre partie pour l’un comme pour l’autre des protagonistes face à leurs agissements respectifs, chacun semblant faire exprès de jouer l’indignation ou la simulation soit avec beaucoup trop de « savoir-faire » soit alors trop de frivolité dans l’air, comme si on avait voulu encore plus souligner là où ça doit être appuyé et pas autrement. Alors coupable ou innocente ? A vous de juger sur pièce selon les versions données et cela grâce à toutes les indications apportées....

C.LB



 
 
 
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