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American assassin

Sortie  le  20/09/2017  

De Michael Cuesta avec Dylan O’Brien, Michael Keaton, Taylor Kitsch, Scott Adkins, Sanaa Lathan, Shiva Negar et Alaa Safi


Nouvelle recrue d’une équipe d’élite officiant pour le contre-espionnage américain, Mitch Rapp va suivre un rude entraînement mené par Stan Hurley, formateur légendaire de la CIA.
Face à une vague d’attaques terroristes sans précédent à travers le monde, les deux hommes vont devoir s’associer à un agent turc afin de s’attaquer à Ghost, un individu aussi dangereux qu’insaisissable, ayant pour intention de déclencher une guerre nucléaire au Moyen-Orient.


Ca pourrait tout à fait ressembler à la franchise Jason Bourne, de par son histoire de thriller autour d’un agent super entrainé, aux capacités et aptitudes hors-normes, capable de traquer comme de se débrouiller tout seul dans n’importe quelle situation, ses cascades impressionnantes, ses combats violents à mains-nues ou bien ses corps à corps genre close combat d’une précision saisissante, et ses courses-poursuites dans certaines rues de grandes villes (entre autres ici Istanbul et Rome) d’un réalisme époustouflant, que l’on pourrait quasiment croire que nous avons à faire au nouveau film d’action de Paul Greengrass.
Il n’en est rien ou presque puisque cette réalisation musclée est l’œuvre de Michael Cuesta, déjà spécialiste en la matière et responsable du film Secret d’Etat ainsi que des séries télévisées Six pieds sous terre, Dexter et Homeland, qui semble vouloir marcher un peu sur les plates bandes du précédent en mettant en scène un jeune homme – après Matt Damon, c’est au tour de Dylan O’Brien (la série Teen wolf ; la trilogie Le Labyrinthe ; Deepwater) de jouer les McGyver en mode 2000, version incontrôlable, véritable tête brulée et chien enragé, prêt à se faire tuer (quitte d’ailleurs à vouloir mourir en martyr !) - aux prises avec un autre militaire devenu mercenaire (Taylor Kitsch, vu notamment dans Le pacte du sang ; Battleship ; John Carter ; Savages ; et Du sang et des larmes), ex-élève lui aussi d’un professeur aux méthodes intensives, plutôt expéditives voire même « radicales », interprété par Michael Keaton (Batman ; Beetlejuice ; Birdman ; et dernièrement Spider-Man: Homecoming) en plein retour en grâce au cinéma (et c’est tant mieux !).
Il faut reconnaître que, malgré plusieurs similitudes scénaristiques (ce désir d’adapter des sagas littéraires – cette fois, celle écrite par Vince Flynn - ; ce goût de prendre de jeunes héros pour qu’ils puissent participer à de très nombreuses opérations pour le moins périlleuses et ainsi sur plusieurs productions à venir - Dylan O’Brien fait un peu trop minet à l’écran - ; ce besoin de voyager constamment et un peu partout – à Ibiza, puis en Libye, ensuite en Roumanie... - ; cette nécessité de tout faire exploser – la scène finale en est un parfait exemple et, pour cela, assez réussie, effets spéciaux oblige ! -), plus la présence d’une jeune assistante aussi bienveillante que dévouée (après l’allemande Franka Potente plutôt paumée dans La mémoire dans la peau – 1er volet des aventures de Jason Bourne -, voici la belle iranienne Shiva Negar, aperçue dans les séries Les enquêtes de Murdoch, Hemlock Grove, et Four in the morning) qui elle a le vrai sens du sacrifice et pas vraiment sa langue dans la poche (« on va se faire ces enfoirés ! »), on se laisse prendre par le rythme aussi prenant qu’efficace de ce nouveau « contrat » cinématographique qui ne lésine pas sur quelques invraisemblances au passage pour nous en mettre plein la vue....

C.LB



 
 
 
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