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Capitaine Superslip

Sortie  le  04/10/2017  

De David Soren avec les voix de Ed Helms et Kevin Hart (voix françaises : Loup-Denis Elion, David Kruger et Mark Lesser)


Georges Glousse et Harold Golade, deux copains de CM1 à l'imagination fertile, créent une BD qui raconte l'histoire d'un super-héros un peu barré, le Capitaine Superslip ! Un jour, alors que M. Chonchon, leur proviseur hargneux, menace de les séparer en les plaçant dans deux classes différentes, ils l'hypnotisent et le transforment en… Capitaine Superslip !

Avant toute chose, il faut vous prévenir, les aventures de Georges Glousse et Harold Golade sont tirées d’une série d’albums de bandes dessinées, créées par Dav Pilkey et destinées aux enfants, complètement inconnues chez nous mais très prisées aux USA depuis maintenant une bonne vingtaine d’années (12 tomes vendus à 80 millions d’exemplaires dans le monde). Après ces petites précisions, il est un peu normal que vous, cher spectateur, ayez un peu du mal à entrer dans ce film d’animation d’un autre style - autant du côté illustration assez simple et enfantine d’ailleurs (on a même le droit à une séquence marionnettes en chaussettes à la manière de Kermit la grenouille !), que de celui narratif, plutôt très ciblé ado -, à vous reconnaître ou, du moins, à vous « identifier » face à ces 2 garnements qui rivalisent de farces comme de blagues, dans une école élémentaire dirigée par un terrible directeur aussi démoniaque qu’autoritaire, bien décidé à empêcher ces deux-là à n’en faire qu’à leur tête.
Passée la première partie qui s’en donne à cœur-joie dans une suite délirante de pitreries, gags et autres roublardises en tout genre, on s’enfonce rapidement dans les clichés habituels de tout poil, tour à tour fantastiques et potaches, notamment à travers un ensorcèlement magique plus ou moins sous contrôle (le « dirlo » devient sous hypnose une sorte de super-héros« volant », tout simplement vêtu d’un unique sous-vêtement moulant façon Superman mais « plus costaud qu’un boxer-short ! »), un professeur de science à la fois maléfique et diabolique au nom ridicule qui veut définitivement éradiquer le rire chez tous les enfants de CM et CP, et un éventail d’inventions plus incroyables les unes que les autres et destinées à réussir dans leur quête de pouvoirs (toilette géante robotisée ; pistolet tour à tour agrandisseur et réducteur), un moyen comme un autre d’aller le plus loin possible de la démesure !
Dire que c’est marrant voire fendard à tout bout de champ serait quelque peu exagéré, malgré pourtant un rythme vif, nerveux et soutenu (normal, le réalisateur David Soren n’est autre que celui qui a mis en scène Turbo, l’histoire d’un escargot qui veut être raide !) et un déluge de situations assez désopilantes souvent très poussées (plus à la Simpsons qu’à la Shrek), mais l’esprit léger dit « jeune collégien » est bel et bien là autour de clins d’œil bien connus et d’un cahier des charges à respecter à la lettre comme un quota de réparties charmantes et de répliques séduisantes à souhait, sensées faire mouche à tous les coups auprès de nos « chères têtes blondes » toujours friandes d’un langage visuel cartoonesque bourré de bons mots lourdingues très second degré du type humour très « pipi-caca »....

C.LB



 
 
 
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