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Jumanji – bienvenue dans la jungle

Sortie  le  20/12/2017  

De Jake Kasdan avec Dwayne Johnson, Jack Black, Kevin Hart, Karen Gillan, Nick Jonas, Bobby Cannavale et Alex Wolff


Le destin de quatre lycéens en retenue bascule lorsqu’ils sont aspirés dans le monde de Jumanji. Après avoir découvert une vieille console contenant un jeu vidéo dont ils n’avaient jamais entendu parler, les quatre jeunes se retrouvent mystérieusement propulsés au cœur de la jungle de Jumanji, dans le corps de leurs avatars, incarnés par Dwayne Johnson, Jack Black, Kevin Hart et Karen Gillan. Ils vont rapidement découvrir que l’on ne joue pas à Jumanji, c’est le jeu qui joue avec vous… Pour revenir dans le monde réel, il va leur falloir affronter les pires dangers et triompher de l’ultime aventure. Sinon, ils resteront à jamais prisonniers de Jumanji…

Ne cherchez pas à vous souvenir d’avoir déjà joué un jour en famille ou avec des amis à un jeu intitulé Jimanji, ni d’être tenté d’essayer de le retrouver dans vos anciennes affaires d’enfant, il n’existe pas sauf au cinéma ! Ce (faux) jouet de société a été le prétexte à un film d’aventure sorti en 1996 devenu culte, au rythme trépidant, à l’action survolté et aux effets spéciaux aussi réussis qu’impressionnants pour l’époque, avec Robin Williams dans l’un des rôles principaux. 20 ans plus tard, c’est l’occasion d’en faire une sorte de remake en forme de suite, certes avec quelques modifications à la clé (ce n’est plus un jeu de plateau mais un jeu vidéo, époque moderne oblige !) mais néanmoins toujours avec le même principe de divertissement à la base, celui de participer à un jeu qui va vous entraîner là où vous ne l’aviez pas imaginé !
En effet, au lieu que ce soit la jungle qui vienne à vous comme c’était le cas dans l’original, c’est l’inverse qui se produit : c’est vous - en l’occurrence ici quelques jeunes imprudents à l’air plutôt innocent ! – qui êtes projeté dans un endroit disons inhospitalier, peuplé bien entendu d’animaux sauvages (on retrouve les crocodilles, les rhinocéros et les éléphants, plus cette fois des jaguars), de gros méchants à moto, de plusieurs niveaux très périlleux à passer et d’épreuves assez difficiles à remporter afin de lever le sort qui s’est abattu sur eux. Sauf que ce ne sont plus des enfants qui se retrouvent piégés dans cette partie mais leurs avatars (c’est très à la mode ces temps-ci !), c’est-à-dire eux (particulièrement stéréotypés, entre le nerd timide, l’intello maladroite, le sportif benêt et la bêcheuse égocentrique !) mais avec une apparence adulte très éloignée de leur morphologie ado, un moyen comme un autre de devenir quelqu’un d’autre.
Une bonne occasion de rameuter les nouveaux soi-disant p’tits « drôles » du cinéma hollywoodien en les personnes de Dwayne Johnson (adepte des comédies puériles du type Agents presque secrets, ainsi que des relectures genre Voyage au centre de la Terre 1 & 2 et Baywatch – alerte à Malibu !), de Jack Black (fan de longs métrages avec des gros animaux, des voyages en terre inconnue et des histoires destinées à des ados : souvenez-vous entre autres de King Kong, Les voyages de Gulliver et Chair de poule – le film !), de Kevin Hart (forcené de la grosse comédie typiquement U.S. comme la saga Scary movie, Mise à l’épreuve, Témoin à louer, sans oublier Agents presque secrets – où il retrouve « The Rock » -), et de Karen Gillan (nouvelle recrue dans le style belle qui s’ignore, découverte notamment dans Les gardiens de la galaxie 1 & 2).
Bref, tout ce beau monde a beau être obligé de finir le « game » pour se sauver de ce jeu fou dans lequel ils sont coincés, ils forment un quatuor de « héros », aux « talents » qui se complètent, des plus grotesques et des plus caricaturaux qui soient. La faute également au réalisateur Jake Kasdan (Bad teacher ; Sex tape) qui, sans avoir déjà particulièrement brillé au box-office, s’est amusé à mal parodier Indiana Jones et autres films d’aventures mouvementées du même genre, gros clichés à l’appui, histoire de bien enfoncer le clou de la production à tout prix comique estampillée décalée (nommé aussi « body swap ») et aux moyens assez conséquents, mais à la narration classique, lourde, fade, sans surprise, voire désuète limite approximative et, de plus, même pas drôle !

C.LB



 
 
 
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