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Ferdinand

Sortie  le  20/12/2017  

De Carlos Saldanha avec les voix de John Cena, Kate McKinnon, David Tennant, Gina Rodriguez, Bobby Cannavale, Anthony Anderson et Flula Borg


Ferdinand est un taureau au grand cœur. Victime de son imposante apparence, il se retrouve malencontreusement capturé et arraché à son village d’origine.
Bien déterminé à retrouver sa famille et ses racines, il se lance alors dans une incroyable aventure à travers l’Espagne, accompagné de la plus déjantée des équipes !
Après les sagas L’Âge de Glace et Rio, les studios Blue Sky nous livrent une merveilleuse histoire sur la tolérance et l’accomplissement de soi.


Et pourquoi pas « visiter » l’Espagne après le Brésil et la « calotte glacière ? Sans doute les origines portugaises ou, du moins, ibériques ont-elles poussé le réalisateur Carlos Saldanha (Robots ; les sagas L’âge de glace et Rio), pourtant bel et bien brésilien, à se lancer dans une nouvelle aventure animée, certes toujours « exotique » mais peuplée de nouveaux personnages bien représentatifs de ce pays, en l’occurrence des taureaux et non plus des animaux préhistoriques ou des perroquets ! Et cette fois encore, il s’agit dans le pitch de dépassement personnel et d’acceptation des autres à travers les éternelles épreuves que nous infligent, pardon, que nous envoient le destin et cela au sein d’une communauté de taurillons espiègles puis de mâles imposants, le tout transposé autour du milieu de la corrida.
Sans être nullement une ode à cette activité considérée comme barbare par bon nombre de personnes - vous savez, cet « art » qui consiste à affronter un taureau lors de combats à l’issue desquels l’animal est mis à mort ! -, cette tauromachie ici est représentée contre la violence et de la façon la plus drôle qui soit, entre bruyante agitation et bousculade mouvementée notamment lors d’une folle course-poursuite dans les rues de Madrid, ainsi qu’un sacré rodéo dans l’arène, bien loin des muletas et de la manière de se battre pour la gloire prônée par quelques irréductibles défenseurs des coutumes ancestrales. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si ce « monstre » aussi gentil que doux et tendre, une « plume de 900 kg » qui aime les fleurs et le grand air de la campagne (accompagnée par d’autres spécimens de sa race dont un taureau écossais, suivi d’une folle équipée composée d’une chèvre, de 3 hérissons, d’un lapin et de 3 chevaux à l’accent allemand !), va « se prendre par les cornes » pour échapper à son destin, réussir à imposer ses choix et vivre en liberté comme il l’entend.
Et pour y arriver comme nous enchanter, quoi de mieux qu’une suite de bons sentiments, de valeurs anticonformistes et de beaux gestes à la clé (on pense à Bambi lorsque notre héros se balade dans les près), d’une évasion rocambolesque (un peu dans l’esprit de celle du Monde de Nemo 2), de phrases pleines de sens (« Les faibles se font toujours avoir » ; « Si tu ne te bats pas, t’es un bifteck »), d’une reprise de la Macarena (histoire de montrer d’où vient ce tube planétaire !) et d’une jolie carte postale hispanique (un moyen comme un autre de faire marcher le tourisme) ! Bref, un conte pour enfants de l’américain Munro Leaf écrit en 1936, parfaitement maîtrisé en tous points (autant en anglais qu’en espagnol), avec de l’action, de l’humour et des émotions, qui pourrait bien faire de l’ombre aux productions Disney, d’autant que cette dernière issue des studios Blue Sky marche copieusement sur ses plates bandes puisqu’elle a déjà fait l’objet d’une adaptation par Disney mais dans une version de 8 minutes qui reçut un Oscar du meilleur court métrage animé en 1939....

C.LB



 
 
 
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