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Le voyage de Ricky

Sortie  le  07/02/2018  

De Tom Genkel et Reza Memari avec les voix de Tilman Dobler, Christian Gaul et Nicolette Krebitz


Ricky est orphelin. Recueilli par une famille de cigognes, il est persuadé d’en être une lui aussi. Seul problème : Ricky est un moineau… Alors, quand sa famille adoptive se prépare pour la grande migration d’automne vers l’Afrique, il doit affronter la réalité : aucun moineau n’est de taille à faire un si long voyage. Mais si Ricky est un poids plume, il est surtout très têtu ! Il s’envole donc tout seul pour l’Afrique, bien résolu à prouver qu’il est une vraie cigogne malgré tout. En chemin, il rencontre Olga, une chouette pygmée excentrique et beaucoup trop grande, accompagnée de son ami imaginaire Oleg. Et lorsqu’ils libèrent de sa cage une perruche, Kiki, chanteur de karaoké narcissique, une aventure pleine de rebondissements commence ! Ces trois oiseaux rares vont devoir apprendre à voler de leurs propres ailes…

Voici exactement le genre de film d’animation qui plaira aux (tous) petits, peuplé d’oiseaux aussi divers que variés, certes très proches de ceux déjà aperçus notamment dans Cigognes et compagnie (et pour cause !) et Gus petit oiseau grand voyage (en ce qui concerne l’histoire autour d’un petit oiseau qui lui aussi va faire un voyage migratoire), mais néanmoins assez différents de ceux auparavant vus entre autres dans Rio 1 & 2 (des perroquets), Angry birds (plutôt indéfinis comme spécimens), Vaillant pigeon de combat (des pigeons donc), La pie voleuse (une pie quoi !) et Drôles d’oiseaux (un faucon parmi tant d’autres volatiles).
Cette fois, un petit gris sure de lui, « fichu » piaf rebelle à la puberté difficile qui n’admet surtout pas qu’on le contredise lorsqu’il répète haut et fort qu’il est un cigogneau, décide de rattraper une colonie aérienne de grands échassiers partie à destination du soleil africain, celle dans laquelle se trouvent d’ailleurs les parents qui l’ont pris sous son aile dite protectrice dès sa naissance. Pour cela, il va défier autant les éléments que mère nature lui réserve sur sa route, que les recommandations et autres préjugés que l’on porte sur un si petit gabarit peu adéquat et pas préparé pour couvrir de telles étendues. Et le voilà parti pour affronter bien des épreuves, secondé par un tandem assez improbable constitué d’une chouette chevêchette, petit rapace nocturne introverti à l’esprit légèrement dérangé (on pense un peu à Dory dans Le monde de Nemo), et d’une perruche jaune/verte, un oiseau de la famille des psittacidés aussi peureux qu’égocentrique mais au grand cœur qui pousse parfois la chansonnette disco.
Bref, un conte initiatique à la portée universelle, à la fois doux, coloré, émouvant et drôle, comme les enfants aiment tant en voir, pleine d’aventure, d’action, de danger aussi, ainsi que des rebondissements, des rencontres (celle avec 3 pigeons « connectés » sont une trouvaille narrative astucieuse : le courant passe bien entre eux et nous !), des messages écolo également, sans oublier composé d’une BO éclectique passant d’instrumentaux orchestrés à des airs très typés années 80 bien connus. Même si au détour de leurs péripéties mouvementées, on peut retrouver quelques situations récurrentes voire redondantes, il ne faut pas bouder la qualité photo, ni le réalisme visuel et encore moins le rythme soutenu de cette coproduction allemande, belge, luxembourgeoise et norvégienne, réalisée par un duo de metteurs en scène expérimentés, Tom Genkel et Reza Memari, responsables ensemble de Oups ! J’ai raté l’arche...sorti en 2015.

C.LB



 
 
 
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