The passenger

Sortie  le  24/01/2018  

De Jaume Collet-Serra avec Liam Neeson, Vera Famiga, Patrick Wilson, Sam Neill, Elizabeth McGovern, Jonathan Banks et Florence Pugh

Comme tous les jours après son travail, Michael MacCauley prend le train de banlieue qui le ramène chez lui. Mais aujourd’hui, son trajet quotidien va prendre une toute autre tournure. Après avoir reçu l’appel d’un mystérieux inconnu, il est forcé d’identifier un passager caché dans le train, avant le dernier arrêt. Alors qu’il se bat contre la montre pour résoudre cette énigme, il se retrouve pris dans un terrible engrenage. Une conspiration qui devient une question de vie ou de mort, pour lui ainsi que pour tous les autres passagers !

Voici à nouveau l’oscarisé Liam Neeson dans un film d’action genre thriller mouvementé, en justicier, agent secret, sauveur de « la veuve et de l’orphelin » ou bien encore en défenseur de l’ordre moral ? Pas vraiment mais un peu de tout cela à la fois dans ce 4ème long métrage mis en scène par son réalisateur « fétiche » depuis quelques temps en la personne de Jaume Collet-Serra (La maison de cire ; Goal 2 – la consécration ; Esther ; Instinct de survie), avec qui il a déjà tourné Sans identité, Non-stop (à ce sujet, son scénario est très proche de celui-ci, passant d’un avion à un train ici !) et Night run. Pourquoi donc changer de registre lorsque le public plébiscite ce type de scénario plutôt très lucratif, et pourquoi se priver de tels rôles lorsque l’on est encore capable de jouer « le redresseur de torts » de service passé les 66 ans ?
Cette fois, notre courageux « passenger » – qui, vous l’avouerez, sonne nettement mieux que « the commuter » (le banlieusard), titre du film en anglais ! – doit affronter dans quasiment un même lieu presque clos, en l’occurrence un train de banlieue new-yorkais en marche – très à la mode ces temps-ci après Snowpiercer le transperceneige, A bord du Darjeeling Limited, Unstoppable, Lone Ranger naissance d’un héros, Dernier train pour Busan et dernièrement le remake du Crime de l’Orient Express ! -, une menace plutôt sourde, pas véritablement visible ni réellement palpable mais néanmoins bel et bien présente, d’abord à travers une petite discussion avec une belle inconnue (sous les traits de Vera Famiga, déjà vue notamment dans Esther du même metteur en scène, ainsi que dans Joshua, In the air, Source code, et Conjuring- les dossiers Warren 1 & 2), puis par l’intermédiaire de son téléphone portable et enfin par la mort de ceux qu’il connaît un peu comme étant des habitués du train après que ces derniers en soient descendus à leur station. Ce qui devait être un jeu « théorique » à la base (une « expérience » sans importance = une grosse récompense à la clé sans connaître forcément les conséquences de ses actes) se transforme vite en course effrénée d’un wagon à l’autre à la recherche d’indices lui permettant de remplir sa mission (en quête d’un intrus monté à bord et porteur d’un colis suspect) afin de se sortir de ce piège machiavélique.
Quoi qu’il en soit, cet homme ordinaire, et de surcroît ancien flic (on ne se refait pas, n’est-ce pas !), a tout à gagner – beaucoup d’argent (100.000 dollars, tout de même !) – tout en ayant aussi pas mal à perdre, lui le « pauvre vieux » qui vient d’être licencié de son boulot d’assureur pas, voire plus vraiment rentable. Bref, vous l’aurez vite compris, il va y avoir du suspense et de la tension dramatique dans l’air, d’autant plus si l’on essaye de barrer le chemin d’une gars aux abois (il a, en plus, des emprunts sur le dos, des traites à payer et la scolarité de son fils à régler !), en plein cas de conscience mais aussi en plein sursaut de vitalité comme de résonnement, bourré d’une fierté toute « irlandaise » comme si le simple fait d’être originaire de ce pays rendait ce « combattant du quotidien » encore plus fort, encore plus puissant, encore plus déterminé à vaincre....

C.LB