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Old Caltone : Final horror

le  25/05/2018   chez Roy Music





Il y aurait vraiment de quoi être déconcerté, voire même choqué à la vue de cette pochette « monstrueusement » dégoûtante, tout comme on pourrait très bien être désappointé pour ne pas dire limite déçu par le programme musical que nous propose ce disque disons le franchement expérimental/foutraque ! Non content d’entendre de l’électro plutôt bizarre, souvent syncopé et parfois azimuté, Old Caltone, alias l’auteur, compositeur et musicien Jérôme Amandi sévissant aussi au sein du groupe Talisco, s’amuse à mélanger plusieurs « genres » entre eux et à s’essayer à un tas de gimmicks et beats déstructurés afin de nous plonger dans des ambiances lugubres plus ou moins angoissantes, proches ici et là de la transe music.
A travers les 11 titres de son 3ème opus, il nous ballade d’un style à l’autre, commençant par un intermède – il y en aura 2 autres (Last dance et Into the garden) qui viendront ponctuer régulièrement cet opus « diabolique » ! - à l’orgue d’église et à la voix affolée ou, du moins, éructante (Old Caltone presents, tout comme sur Final horror qui dure plus de 6 minutes), pour continuer avec un rythme aussi vibrant qu’entêtant sur fond de chœurs enfantins (Mr. D), suivi d’une voix imposante de prédicateur allumé (The creator), d’un tempo « rave/techno » tour à tour planant et entraînant avec en prime une voix « fatiguée » et lancinante (Two devils) ou alors lent et pesant avec un timbre vocal grave faussement dramatique (Calm), ainsi que d’un climat ambiant certes mélodieux mais à l’unique touche pianistique répétitive et à l’évocation vocale certes douce mais plaintive (In the beginning), sans oublier quelques influences sonores bien saccadées - dans l’esprit d’un Bontempi ! – et aux chœurs cadencés (Nuland), pour finir sur un chant haut perché tel celui d’un fausset et des effets énervants (The beast).
Heureusement que cet album-concept ne dure que 33 minutes, il pourrait en décevoir ou en faire fuir plus d’un(e) ! C’est sans aucun doute la faute à ce besoin inassouvi de vouloir créer des accords en se démarquant à tout prix du reste de la production musicale d’aujourd’hui avec des projets « fous » ou, si vous préférez, un peu risqués, ainsi qu’à ce goût immodéré comme assumé pour des atmosphères électroniques « riches » typées ici punk, hip-hop et pop pour garder une certaine identité sonore actuelle. Pas si sûr que ce vague hommage à Dracula, aux vampires et autres figures de films d’horreur fasse l’unanimité auprès des amateurs d’épouvante, plutôt effrayés par tant de tonalités audio « varié(té)s » dévoilées et saturées, issues de la sous-culture cinématographique......

C.LB



 
 
 
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