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Marco Beltrami : BO de Sans un bruit

le  15/06/2018   chez Milan Music





Le compositeur américain de musiques de films Marco Beltrami nous a toujours étonné en bien, sachant parfaitement installer des ambiances sonores qui vous prennent littéralement à la gorge ou plutôt auditivement à l’oreille, tel que ce fut le cas avec notamment les BO de la célèbre saga Scream (qui d’ailleurs le fit connaître de manière internationale !), comme celles entre autres de Mimic, The faculty, The crow 3, Dracula 2001, Une virée en enfer, Resident evil, Blade 2, Terminator 3, Hellboy, I robot, Cursed, Red eye, Underworld 2, 666 – la malédiction, Die hard 4 + Belle journée pour mourir, The eye, Mesrine : L’instinct de mort + L’ennemi public n°1, Max Payne, Prédictions, Démineurs, World war Z, Wolverine – le combat de l’immortel, Le transperceneige, Carrie – la vengeance, The november man, Quand vient la nuit, Les 4 fantastiques, Agent 47, Gods of Egypt, Ben-Hur, Logan et Le bonhomme de neige.
A part les westerns 3 enterrements et 3h10 pour Yuma, il s’est plutôt spécialisé dans le genre fantastique, horreur, thriller et péplum. Pour ce dernier – un film post-apocalyptique proche de celui d’anticipation, ponctué de menaces ambiantes et surtout de beaucoup de silence -, il a utilisé des musiques aussi discrètes qu’oppressantes et angoissantes qui annoncent rapidement la couleur, des compositions lourdes et dramatiques qui s’immiscent petit à petit dans notre esprit, montant le plus souvent de façon crescendo (Positive feedback). Ce style est reconnaissable sur l’ensemble des 16 titres, oscillant entre atmosphère vibrante (It hears you ; Something on the roof) et délicate (A quiet family – par petites touches douces et épurées -), course-poursuite (Children of the corn ; Labor intensive – le seul morceau très long : plus de 8 minutes -) et tic-tac de jouet (A quiet life – sur fond de piano entêtant -), légèreté détachée (The dinner table – au piano et violoncelle -) et mélancolie planante voire interrogative limite sournoise (Babyproofing/Bonfire ; Old man – plus prononcé que le précédent - ; Rising pulse ; All together now), piano à la fois doux, profond, inspiré (Kids bonfire ; A quiet moment) et parfois plus marqué ou plus souligné (Water in the basement), et orchestration plus chargée avec ici et là des fulgurances sonores (Silo attack).
« S’ils vous entendent (des créatures mystérieuses qui réagissent au moindre bruit et attaquent les humains), il est déjà trop tard ». Tout est question de dosage émotionnel dans cette partition omniprésente, tendue, parfois agressive et pleine de suspense inspiré – elle remplace efficacement les « dialogues » qui n’existent pas dans le film ! -, devenant à force partie intégrante, prenante et même palpitante de l’histoire, lorsque certains retours de tonalités se font ressentir plus marqués – et plus marquants - que d’autres. C’est qu’il faut trouver le juste équilibre afin de distancer et de ne pas dénaturer l’absence de son, rôle capital et choix déterminant, tellement flagrant ici qu’il ne pouvait pas en être autrement....

C.LB



 
 
 
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