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Porn : The darkest of human desires – act II

le  22/02/2019   chez Echozone





Qui a bien pu dire une chose pareille, que les français n’avaient pas ou plus “le goût de l’effort » ? Sûrement pas les 4 musiciens de Porn, groupe industrial métal hexagonal qui propose un nouvel album on ne peut plus « engagé » artistiquement parlant, autant d’ailleurs au niveau sonore que du côté textuel, le tout sous la houlette de Tom Baker – une première ! -, fameux responsable ou, si vous préférez, ingénieur de masterings et non des moindres : en effet, ce dernier a travaillé sur quelques opus incontournables, notamment Antichrist superstar de Marilyn Manson, HellBilly deluxe de Rob Zombie, Psalm 69 de Ministry et Downward spiral de Nine Inch Nail.
Bref, nos petits français ne pouvaient pas trouver meilleur ambassadeur musical pour accoucher dignement de leur 4ème galette et 2ème volet d’une trilogie qui fait suite à The Ogre inside – act 1, sorti en 2017 ! Des roulements de batterie à un rythme soutenu (Choose your last words), des vocalises à la fois sombres, profondes et vindicatives (Evil six evil) ou bien calmes, lentes et plaintives (Abstinent killer) qui virent parfois à une ambiance d’outre-tombe (Eternally in me), des riffs tour à tour planants et cadencés avec un piano entêtant et des touches de synthétiseur aussi lumineuses que scintillantes (Here for love), un esprit mélodieux soit doux et angoissant sur fond de guitares aériennes et de synthé ondulant (Tonight forever bound ; The radiance of all that shines), soit noir sur fond de caisses et cymbales qui donnent la mesure (Remorse for what ?), avec ici et là quelques rapides extraits d’entretiens de vrais tueurs en série (Charles Manson, Jeffrey Dahmer, Richard Ramirez, Ed Kemper, Gerard Schaefer) comme on peut se rendre compte sur par exemple My rotten realm et The last of a million, histoire de donner le La et une certaine atmosphère lourde voire pesante à l’ensemble. En résumé, vous voilà prévenus quand au contenu des paroles dites « meurtrières » !
Quoi qu’il en soit, comment ne pas penser à Tool, formation de rock progressif américain, à l’écoute de ces 10 monceaux ? Le ton est donné, particulièrement énigmatique et véritablement envoûtant de par des chansons parfaitement maîtrisées et abordables pour n’importe quel « commun des mortels », grâce aux compositions et aux interprétations de Mr Strangler, chanteur, batteur et « synthétiseur » de ce quatuor qui semble bien maîtriser la situation sans pour cela éructer ou vociférer à « tue-tête »...

C.LB



 
 
 
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