en 
 
 
cinema
Musique concerts festival actu   > sorties <

 
 

Vitto Meirelles : Da hora

le  13/09/2019   chez Cooking Vinyl





Il y a de nouveaux artistes qui sont sans conteste les dignes représentants - et donc héritiers - de leurs pères, pardon, pairs et Vitto Meirelles en fait dignement partie ! Ce musicien brésilien, auteur, compositeur, interprète et guitariste originaire de Rio de Janeiro, déboule, avec son 2ème album, dans la droite et néanmoins illustre lignée de Chico Buarque, Gilberto Gil, Caetano Veloso, Jorge Ben Jor, Seu Jorge, Joao Gilberto et autres consorts, morts ou toujours bien vivants. Sa façon de jouer de la guitare acoustique et sa manière de chanter tout en douceur et en nuance nous rappelle ces grands noms de la bossa-nova, du choro, de la samba et du forro (pour ne citer que les plus connus) qui ont conquis leur vaste pays et le reste du monde grâce à leurs airs très mélodieux, aussi chauds qu’entêtants et aussi chaloupés qu’étincelants.
Si Vitto reprend les mêmes préceptes de cette musique inaltérable, c’est qu’il y met toute son âme et toute sa dextérité à nous jouer des ballades certes épurées mais pénétrantes qui nous trottent inexorablement dans la tête dès les 1ères notes, des compositions qui fleurent bon l’ambiance harmonieuse (A fonte secou – avec des percussions et des effets typiquement brésiliens - ; Esse ano), le rythme percutant (le 1er single Nada é melhor do que vocé – cadencé du type carnaval mais en moins prononcé -), la ritournelle tour à tour mélancolique (Outro céu), clopin-clopant (le 2ème single Le cannibale – chanté en français dans un style syncopé -), nonchalant (Da hora – un reggae brésilien avec chœurs - ; Sou menina menino), sautillant (Que princesa é essa) et précipité (Pais do BBB – avec un débit de circonstance -), pas loin de l’exercice de style guitaristique (Homem comum – au touché si caractéristique -), à la voix enveloppante (Um tempo ao tempo), haut perchée (Tudo era leve – potentiellement un futur single ! -) et évanescente à ses heures perdues (O amor é tudo).
C’est un fait, cet homme a le sens de la composition dite « classique » à la fois envoûtante, forte et engagée, qui touche et fait mouche, interprété de toute beauté, l’instrument tapoté juste ce qu’il faut, le timbre vocal langoureux et suave mais rarement grave, sans oublier l’atmosphère prenante quoi que l’on puisse en dire. S’il fait référence ici à 2 de ces maîtres - à penser comme à créer -, à travers des reprises de Charles Aznavour (Tu te laisses aller) et de Tom Jobim (Aguas de março – immortalisé aussi par Georges Moustaki -), c’est pour mieux nous prouver qu’avec lui, la relève est assurée. A vous de juger lors de son passage en France, le 01/10 au Festival Biarritz Amérique latine, le 24/01.2020 au Cercle, Bischheim (67), et le 25/03.2020 au New Morning à Paris...

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique