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Duplessy & The Violins of the World : Brothers of string

le  24/01/2020   chez Absilone





Ambiance bluesy, esprit oriental, style flamenco ou alors boléro, genre manouche bastringue, typé cajun, atmosphère de western : rien n’arrête le guitariste et multi-instrumentiste français Mathias Duplessy lorsqu’il s’agit d’écrire – ou bien de reprendre – des musiques aux sonorités dépaysantes, aux tonalités lointaines et aux registres d’ailleurs ! Toujours avec la présence de son groupe de 3 compères virtuoses de vielles dit aussi « violoneux » et appelé les Violons of the World - des musiciens à cordes « armés » de leur vièle soit scandinave (Aliocha), soit chinoise (Gun Gan), soit encore mongol à tête de cheval (Epi) -, ce quatuor compose, joue et revisite chacun à sa manière, des airs exclusivement instrumentaux, histoire d’inviter au voyage les fans et les amateurs de mix et autres mélanges musicaux plus différents les uns que les autres.
Pour leur 3ème album ensemble, les 4 nous baladent de façon tour à tour nonchalante et traînante (Texas bolero), ondulante (Gurvan much), valsante (Oriental little Paris) et vibrante (Good morning Guangzhou), jazzy, festive et enlevée (Chinese dumplings), douce et saccadée (Paulinda), interprétée presque à l’identique (Brothers in arms, une reprise de Dire Straits), sautillante et rapide (Kung fu), clopin-clopante (Japanase in Paris), lancinante et épurée (Horizon blues), enlacée et crescendo (Gibraltar), dansante et plus parlée que chantée un peu comme dans la BO d’un film de Kusturica (Chiken del – le 1er single -).
D’ailleurs, concernant les musiques de films, ils nous proposent ici une version speedée pour ne pas dire déjantée à un rythme précipité voire effréné de Le bon, la brute et le truand d’Ennio Morricone des plus jubilatoires possibles ! C’est bien simple, il n’y a pas un morceau plus coloré, audacieux et débridé que l’autre, miaulant ou plaintif par-ci, épuré et à peine touché par-là, énergique à plus d’un titre mais exécuté avec dextérité en toute occasion ! De quoi être vraiment curieux et impressionné par tant d’harmonie développée, d’inspiration créée et de collaboration diversifiée, réussissant le mariage des traditions et des frontières, là où tant d’autres se sont (laissés) fourvoyés par la facilité ou la répétition. Une bonne raison supplémentaire d’aller les voir sur scène lors de leur passage en concert à Paris, au Café de la Danse le 27 février prochain...

C.LB



 
 
 
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