en 
 
 
cinema
Musique concerts festival actu   > sorties <

 
 

Jean-Baptiste Soulard : Le silence et l’eau

le  28/02/2020   chez Horizon/Un Plan Simple/Sony Music





La littérature comme le cinéma peuvent-être des sources d’inspiration au même titre que d’autres domaines culturels et permettent ainsi à certains artistes de s’accaparer ce que autant les mots que les images peuvent leurs insuffler ou bien leurs communiquer voire leurs suggérer. Cette fois, c’est à la fois l’œuvre romanesque de Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie (sortie chez Gallimard), et le film dont elle fut tirée et adaptée, qui a suscité à la fois la curiosité et l’imagination du musicien Jean-Baptiste Soulard, cofondateur du groupe Palatine, guitariste pour la chanteuse israélienne Roni Alter et compositeur pour le théâtre, et lui a permis ainsi de créer cet enregistrement qui ressemble à une sorte de rêverie musicale des plus mélancoliques, douces et épurées qui soit.
Il y a là 11 titres qui forment une espèce d’album-concept autour du parcours effectué par l’auteur dans ces terres glacées et reculées d’Europe de l’Est. 8 morceaux accompagnés d’invités différents, aussi bien en duo (2 avec Bessa : Sois le dernier et Grand Baïkal – le 1er single -, un avec Blick Bassy : Isba, un avec J.P. Nataf des Innocents : Ombre chevalier, un avec Jacinthe : Leur peau, un avec Luciole : Les vents contraires, et un avec Achille : Respirer) qu’en solo (Asile avec la lecture d’un extrait du livre par son interprète principal à l’écran, Raphaël Personnaz, de sa belle voix grave). Le reste – sauf un instrumental intitulé Débâcle au piano discret - est chanté par J-B.Soulard (il a parfois l’intonation de Gérard Manset) à travers des petites ballades cristallines et planantes (Fer rouge) ou alors orchestrées et enlevées (Cerbère).
En à peine 30 minutes de ce récit musical, tout ce beau monde nous fait naviguer dans des ambiances sonores délicates, apaisées et « contemplatives » plus ou moins exotiques, empruntes de guitare acoustique ou bluesy style western, de violoncelle, de balalaïka, de cuivres et de piano, sur fond de pop ou folk légère, de petites touches rapides, de rythmes répétitifs et entêtants, ainsi que de belles voix tour à tour claires, enjouées et fébriles. Bref, de quoi voyager loin sans tous les inconvénients dus à une météo souvent rude et à un climat bien âpre qui peuvent régner là-bas, dans le Grand Nord sibérien ! Si ces multiples sensations vous interpellent aussi, n’hésitez pas à venir les ressentir lors du concert qu’il donnera le 9 avril prochain au Café de la Danse....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique