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David Linx : Skin in the game

le  18/09/2020   chez Cristal Records





Al Jarreau aurait eu un fils, il s’appellerait à coup sûr David, David Linx pour être plus précis. Bien que Bruxellois de culture mais parisien d'adoption, ce formidable chanteur de jazz européen n’a pas son pareil pour interpréter des compositions originales avec pratiquement le même phrasé, les mêmes intonations, la même articulation et la même vivacité que son illustre prédécesseur U.S.. A croire que David fut son élève, d’autant plus qu’il a été formé au contact de grands musiciens américains (il a côtoyé entre autres Steve Coleman, Deborah Brown, Byard Lancaster et Toots Thielemans). Ayant débuté à l’âge de 14 ans, le voilà à nouveau prêt à nous montrer toute sa dextérité à travers des vocalises si particulières, toujours plus complexes, plus nuancées et plus soulignées, le tout du haut de ses 40 ans de carrière.
Après une trentaine d’albums à son compteur, ce dernier de 11 titres (plus 2 titres bonus dans sa version « collector ») possède à lui seul une palette non-négligeable de gammes diverses et de sonorités variées, de rythmes modernes chaloupés, sautillants voire festifs, ainsi que d’ambiances valsantes, vivaces limite virevoltantes un peu à la brésilienne (Azadi – le 1er single - ; Here I can see ; Troublemakers), de ballades plus douces, plus posées, plus lentes, plus dépouillées, plus profondes pour ne pas dire plus mélancoliques (Changed in every way ; Prophet birds ; On the other side of time ; To the end of a idea ; A fool’s paradise), sans oublier « slammés » délicatement par des poèmes émouvants dits par l’américain Marlon Moore, en intro ou en solo sur des morceaux plus ou moins bigarrés (Skin in the game ; Night wind – accompagné par le guitariste de jazz Manu Codjia, présent à plusieurs reprises -).
Entre 4 et 7 minutes, les chansons, toutes interprétées en anglais et arrangées sobrement, ressemblent parfois à des exercices de style sur lesquelles le timbre subtil de David s’amuse à passer d’un genre à l’autre, passant du haut en bas (notamment sur Walkaway dreams) avec une rapidité et une sensibilité que n’aurait sûrement pas renié le regretté Al Jarreau. Vous pourrez retrouver bientôt Mister Linx mettre « sa peau en jeu » lors de sa tournée française – le 12 Oct. 2020 au New Morning, Paris (75) ; le 17 Oct. 2020 à La Rochelle Jazz Festival, La Rochelle (17) ; le 18 Nov. 2020 au Théâtre Le Jardin de Verre, Cholet (49) ; et le 11 Déc. 2020 au Silex, Auxerre (89) -, entouré des talentueux musiciens que sont le pianiste martiniquais Gregory Privat (Malavoi), le contrebassiste canadien Chris Jennings et le batteur guadeloupéen Arnaud Dolmen.

C.LB



 
 
 
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