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Sarah Brightman : France

le  20/11/2020   chez Safran/PIAS





Difficile de résumer plus ou moins assez brièvement l’incroyable carrière et l’immense talent de la chanteuse anglaise Sarah Brightman sans parler, pardon, écrire que cette star planétaire l’est devenue surtout grâce à son rôle dans Le fantôme de l’Opéra (écrit par son ex-mari, le compositeur Andrew Lloyd Webber), soprano virtuose capable de passer allègrement plus de 3 octaves et d’enchainer les styles comme les genres musicaux avec une facilité déconcertante, doublée d’une prouesse et d’une dextérité vocales sans commune mesure vis-à-vis de ses consœurs internationales !
On ne compte plus ses formidables prestations (elle a notamment chanté 2 fois pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, ceux de Barcelone en 1992 et de Pékin en 2008 et cela devant plus de 4 milliards de téléspectateurs), ni ses prestations dans des films, pièces de théâtre, opérettes et comédies musicales célèbres, et encore moins de ses nombreux albums (une trentaine au compteur dont une bonne vingtaine sous son propre nom). Raison de plus pour en rajouter un supplémentaire à son déjà très beau palmarès, un tout spécialement dédié à nous français, une façon comme une autre de nous prouver qu’elle aime autant notre pays que certaines de nos voix et pas que... Et c’est ainsi qu’elle a « engagé » ou plutôt invité Florent Pagny (sur Just show me how to love you), Vincent Niclo – présent ici 3 fois et avec qui elle avait déjà chanté (sur There for me, Sogni, et Phantom of the opera), Roch Voisine (sur Ne viens pas), I Muvrini (sur Tu quieres volver), ainsi que le ténor italien Andrea Bocelli – qu’elle avait déjà rencontré en duo en 1997 avec son opus Timeless et en 2008 avec le disque Symphony (sur Time to say goodbye), Alessandro Safina (sur Sarai qui) et même le jeune pianiste Paul Ji (sur Dans la nuit de Chopin : on pense à la version qu’en a faite Gainsbourg avec sa fille Charlotte), à la rejoindre pour interpréter plusieurs duos ensemble. Le reste est une compilation de quelques-uns des plus beaux airs connus dont des classiques souvent adaptés en version moderne mais avec tout de même un orchestre ampoulé de circonstance – le London Symphony Orchestra (Anytime anywhere ; A question of honour ; Figlio perduto ; Ave Maria ; Nessun doma ; O moi babbino caro ; Pie Jesu – de son ex-époux Andrew Lloyd Webber), sans oublier une chanson symphonique de Jean-Jacques Goldman, He doesn’t see me, une ballade aussi mélodieuse que pleine d’ampleur (à juste titre d’ailleurs !).
Si avec ses 19 titres majestueux, croisement entre pop, musique lyrique, classique & symphonique, elle n’arrive pas à nous toucher, c’est que le public français devient hermétique à toute forme d’éclectisme ambiant, à l’atmosphère romanesque parfois mélancolique, et à l’esprit tournoyant voire valsant de cet univers musical chamarré qui va de Tchaïkovski au chant grégorien (elle a travaillé avec Michael Cretu, le producteur d’Enigma), en passant par Tom Jones, des sonorités orientales (sur l’album Harem sorti en 2003) et le trip-hop (avec le DJ allemand Sash). Quoi qu’il en soit, vous la découvrirez bientôt dans « Prodiges », l'émission TV dont elle sera la marraine (diffusion en fin d’année 2020).

C.LB



 
 
 
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