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Octave Noire : Néon

le  20/01/2017   chez Yotanka/PIAS





Quel jeune auteur, interprète et musicien ne rêverait-il pas un jour de pouvoir sortir son premier album, d’y avoir composé quasiment tous les morceaux et de chanter dessus, histoire de pouvoir dire qu’il a tout maîtrisé, de s’être fait plaisir et d’avoir bouclé la boucle de tout artiste qui se respecte ? Octave Noire, alias Patrick Moriceau, peut se targuer d’en faire partie, bref, d’être de ceux-là puisqu’il nous propose 9 titres electro/pop qui fleurent bon le temps des synthés panoramiques aériens, pas loin de l’époque du Botempi qui, malgré tout, s’imposait dans pas mal de productions des années 80 et 90.
Oscillant entre ambiance évanescente (Un nouveau monde – le 1er single -) voire clopin-clopante (My hand in your hand), limite nonchalant genre lamentation (The snapes), parfois mélancolique et légèrement arabisante (Belem Belem), rythme jazzique épuré (La sainte nuit) ou entraînant un peu dansant (Sur un tube disco), instrumental lourdement imposant (Tes yeux, tes mains, tes lèvres), nappes planantes et piano délicat (La neige en été), gimmicks hypnotiques style jeu vidéo et autres effets expérimentaux (L’envol), cet opus regorge de tempos plus ou moins mélodieux semés de longues plages rarement chantées qui donnent une impression d’atmosphères plus proches du fond musical.
La cause en est le timbre vocal timide, pas puissant et plutôt susurré d’Octave – celle-ci étant bien basse et même très grave par moment - Noire, certes doux et feutré (à la Alain Chamfort) mais à peine perceptible comme en recul constant. Si le chant presque a capella sur The snapes (avec quelques chœurs) semble rehausser un peu l’ensemble au final, il ne faut pas trop compter sur lui pour espérer se trémousser ou prétendre à autre chose. L’esprit de Serge Gainsbourg (période L’homme à la tête de choux) a beau planer sur une seule composition, La Sainte nuit, il ne faut pas trop vite crier au génie ni au plagiat non plus. Reste une empreinte mystérieuse quelque peu déconcertante ou, du moins, une sensation rassurante qui vous plaira sans (aucun) doute comme celle qui se prépare pour son concert au Nouveau Casino le 23 février prochain.....

C.LB



 
 
 
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