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- expo : Johnny Hallyday l'exposition à Paris Expo - pavillon 2.1 / Porte de Versailles (jusqu'au 19 juin 2024)

le  22/12/2023  



-L'équipe artistique :
*Benoît Remiche - Tempora SA (Administrateur délégué et Direction du commissariat collectif et de la production) :
"Par rapport à l'exposition de Bruxelles, nous avons rajouté quelques éléments supplémentaires comme des objets qui étaient installés à Lorada, dans la maison de Ramatuelle, le scénario d'Inglorious basterds de Quentin Tarantino pour lequel le réalisateur avait proposé un rôle à Johnny que ce dernier a refusé net (il devait jouer un collabo pendant la seconde guerre mondiale et cela lui rappellait de mauvais souvenirs avec son père), 2 guitaresc accrochées et un nouveau film/documentaire en prime. L'expo en Belgique était un prototype que nous améliorons ici avec toutes les conditions budgétaires requises. Nous ne voulons pas raconter trop d'histoires à la fois. On a d'ailleurs (re)gardé les différentes complicités qu'avaient Johnny avec ses auteurs et compsiteurs, histoire de les mettre un peu en avant.
Nous avons voulu gérer au mieux les flux de visiteurs afin qu'ils ne soient pas trop noyer par la masse d'infos et d'objets qu'ils auront devant leurs yeux. De ces contraintes, nous en avons fait une liberté aussi bien de découvertes visuelles et sonores que de circulation. On aimerait qu'ils laissent "leur cerveau" au vestiaire - c'est une image bien sûr ! - pour mieux se consacrer voire se plonger intégralement dans l'univers intimiste de la star.
Je ne suis pas spécialement un grand fan de Johnny mais j'ai tout de même vécu 3 ans avec lui à travers ses objets, ses tenues, ses instruments et ses souvenirs. J'en ai été d'autant plus touché que j'ai découvert plein d'anecdotes et, entre autres, les rapports qu'il entretenait avec ses fans. Aujourd'hui, avec cette exposition, ce sont eux les héros du jour puisque nous avons voulu mettre en scène leur vie de fans par rapport à leur idole, même si cette partie dite de "groupie" de leur existence a disparu avec la mort du chanteur. Bref, on a voulu rendre (omni)présent le passé de Johnny.
Nos prochains projets au sein de Tempora seront d'ordres assez divers comme le glaciorium de Chamonix, une expo sur Antoine de Saint-Exupéry, une autre au Conseil de l'Europe sur la Seconde Guerre Mondiale, et une dernière sur Pompéi".

*Clémence Farrell - Agence Clémence Farrell (Direction scénographique)

*Éric Clavier - ADAM (Direction artistique)


Un chanteur, cela s’écoute ; cela s’écoute et, au mieux, cela se regarde de temps à autre. Mais cela ne s’expose pas. Le monde lent, feutré des expositions, quel qu’en soit le thème, est à mille lieues de l’univers de la chanson. Et bien davantage encore de l’univers survolté d’un Johnny Hallyday. Et puis l’exposition a cette forme si particulière qui l’oppose à d’autres expressions artistiques comme le cinéma, le théâtre ou le concert : c’est le spectateur qui s’y déplace. Et s’il peut ainsi déambuler sans problème dans l’œuvre d’un peintre ou à travers l’histoire, on l’imagine moins se déplacer à travers l’œuvre d’un écrivain ou d’un chanteur. Certes leur vie peut être un support pour découvrir l’œuvre. Mais encore faut-il qu’il y ait matière. C’est rare.
Avec Johnny, pas de problème rétorquera-t-on, soulagé. Sa vie, c’est un roman. Mais en est-on si sûr ? L’homme n’aimait guère se livrer, parler de lui ni qu’on parle de lui. Ou alors pour construire sa légende car il reconnaissait, sourire en coin, aimer mentir (même cela, est-ce vrai finalement ?).

- Les mots de Johnny :
Alors ? Alors, Johnny lui-même fournit la solution, la clé qui ouvre son univers et la manière dont il peut s’exposer : « Je ne peux parler que de ce que je connais. Quand je dis parler, c’est chanter », explique-t-il à Daniel Rondeau dans son interview au Monde en 1998. Voilà, il le dit : ce qu’il a connu, ce qu’il connaît, ce qu’il a vécu, ce qu’il vit, il le chante.
Davantage qu’il ne le dit dans ses interviews ou lors de confidences. « Tu dis oui, tu dis non, moins tu en dis, moins tu passes pour un con », avoue-t-il dans un de « ses » livres « autobiographiques ». Johnny n’a pas écrit lui-même le texte de ses chansons ? C’est vrai, mais il est de ces êtres qui savent capter leur époque, l’air du temps comme l’on dit et il veut exprimer ce qu’il ressent. Il n’a dès lors de cesse de s’entourer des meilleurs -et avec quelle exigence vis-à-vis d’eux- pour traduire cela, pour mettre les mots qu’il faut dans sa bouche. Ce que chante Johnny, c’est chaque fois une part de lui-même. Les mots de Johnny allaient donc constituer la trame, le fil rouge de l’exposition. Lui-même allait entrainer le visiteur à sa suite, se laissant découvrir, appréhender au fil des mots, sans tabou. Car il a tout chanté de son époque et de lui-même au cours de ces décennies de métier. Car c’est ainsi qu’il considérait son art : il exerçait un métier. Avec rigueur, sincérité, obstination. Les frasques, c’était en dehors de l’exercice de celui-ci. Les mots de Johnny sont le fil de notre exposition.

- Johnny en scène :
Mais comment amener ces mots dans un parcours et les faire découvrir aux visiteurs ? Une fois de plus, Johnny qui aimait raconter cette anecdote, fournit la réponse. Alors que tout jeune débutant, il rend visite à Maurice Chevalier dans sa villa de Marnes-la-Coquette (là même où, bien des années plus tard, il résidera également !), quêtant un conseil auprès du maître, celui-ci n’hésite pas : « Petit, tu soignes ton entrée et ta sortie de scène et, entre les deux, tu te démerdes. »
Apocryphe ou non, c’est un conseil que Johnny appliquera toute sa vie. Un chanteur, c’est d’abord quelqu’un qui est sur scène, en tournée. Il y a certes les disques, les passages à la radio, plus tard à la télévision. Mais il y a d’abord la scène, cet irremplaçable contact avec le public dont, l’un comme l’autre, ils ne pouvaient se passer.
L’expo, c’est aussi Johnny en scène. Dans la forme comme dans le contenu. Le plan de l’exposition rappelle dès lors, forcément, la forme d’une guitare. Parce qu’on ne peut imaginer Johnny sur scène sans une guitare. Elles sont sa signature.
Et l’histoire, le récit, s’y dévide comme lors d’un concert. Fidèle au conseil de l’homme au canotier, Johnny a soigné son entrée en scène. Puis sa vie se déroule au fil de sa musique, de ses paroles dans une ambiance de scène. Une ambiance sonore et lumineuse qui est celle qu’aimait Johnny, dans laquelle il communiait avec son public.

-Une expo pour les fans...mais pas que ! :
Johnny fait partie de notre patrimoine culturel. La foule présente dans les rues de Paris lors de ses obsèques montre que, ce jour-là, nous avons accompagné une part de nous-mêmes pour un dernier voyage. C’est ce que Johnny Hallyday. L’Exposition fait revivre : le parcours d’un artiste qui représente une certaine France. Tout le monde trouvera donc son dû en arpentant les travées de L’Exposition, des fans qui pleurent toujours sa disparition aux enfants qui s’emparent de sons et de rythmes qui leur parlent.
*Les fans :
Objets, images, sons propulsent à chaque instant les fans dans la vie de leur idole. A chaque moment du parcours, celles et ceux que Johnny a rassemblés par millions peuvent se rappeler leurs moments d’intimité avec le chanteur et l’homme Johnny. Les souvenirs les submergent, les bousculent ; ils n’en sortent pas indemnes. Et nous faisons le pari que même à eux, L’Exposition réserve des surprises : non, ils n’avaient pas tout vu ou tout entendu de Johnny.

*Les curieux :
Vous n’êtes pas particulièrement fan du rockeur ? Voir même de ce type de musique? Johnny Hallyday L’Exposition a été conçue pour satisfaire un large public... donc pour tous les curieux qui veulent approcher au plus près d’un homme intrigant et fascinant. Il y a un mystère Johnny. Comment cet homme a-t-il pu fédérer un pays entier lors de ses obsèques? Pourquoi certains, surtout parmi les plus humbles, lui ont-ils consacré leur vie? Par quel miracle personnifie-t-il à lui seul une part de la culture française? L’Exposition est aussi un moment magique de découverte à vivre entre amis ou en famille. Quelles que soient vos réticences ou appréhensions, vous serez emballés par les sons, les images, l’histoire d’une époque. Et plus sûrement encore par celle, bouleversante, d’un homme qui a tout donné à son public.

*Les enfants :
Avouons-le : nous n’avons pas imaginé cette exposition en pensant aux enfants, surtout les plus petits d’entre eux. Et c’est tant mieux ! Car nous n’aurions peut-être pas fait mieux que ce parcours-ci. Les enfants eux, n’hésitent pas : ils se l’approprient comme si elle n’avait été créée que pour eux ; ils y courent, ils y dansent, ils se laissent porter par la musique. Bref, ils y sont chez eux. Et Johnny aurait adoré cela.

*Les passionnés de mode :
Johnny ne laisse rien au hasard dans la conception de ses spectacles. Y compris pour la création de ses costumes de scène, pièces maitresses de ses shows... et de L’Exposition. Il est donc normal qu’il ait fait appel aux plus grands noms de la haute couture française : Yves Saint-Laurent, Christian Dior ou Jean-Paul Gaultier ont travaillé pour lui. Ou plutôt avec lui, tant ces tenues étaient le résultat d’un dialogue entre les stylistes et le chanteur.
Johnny était un homme de mode ... Des périodes ‘cuir’ et ses costumes cloutés de Bad boy ; la tendance western et ses blousons à franges avec, bien sûr, des santiags ; le style Elvis avec ses chemises en satin ou hippies en tenues fleuries, strass et broderies. En découvrant ses tenues dans l’exposition, c’est la haute couture (donc la mode...) masculine qui défile, des années 1960 aux années 2000. Mieux : ce sont certains airs du temps qui s’imposent à nous.

*Les cinéphiles :
Adolescent, Johnny ne rêvait pas d’être chanteur mais bien acteur de cinéma. Les rapports que Johnny entretient avec le cinéma sont d’abord ceux d’un fan. Pendant toute son adolescence à Paris, il court les salles à la recherche d’un bon western. Car à travers ces films, c’est l’Amérique qu’il veut découvrir. Bien plus tard, il se fait aménager une salle de projection dans sa villa de Marnes-la-Coquette ; il y passe des nuits entières à visionner ses DVD. Les westerns bien sûr, mais aussi tous les films où jouent ses héros comme Elvis Presley, Marlon Brando ou James Dean. Et d’ailleurs sur scène, n’était-il pas aussi acteur ?
Il était dès lors évident de consacrer un espace entier de l’exposition à cette autre passion du chanteur : les films qu’il aimait, ceux dans lesquels il a joué, des objets qui se rattachent à ces tournages et même une reconstitution de la salle privée de Marnes-la Coquette !

*Les amateurs de bijoux :
Johnny avait la passion des bijoux et des tatouages. Les uns comme les autres habillent le rockeur, signent sa personnalité. Johnny Hallyday L’Exposition ne pouvait ignorer cet attrait pour les bijoux. Des bijoux d’homme, bien sûr ; de biker plus précisément. Signes d’appartenance à un gang, ils sont pour Johnny signes de rock and roll attitude. Tous ou presque sont ornés de crâne, tigre, aigle croix ou aile. Et bien sûr d’une tête de mort qui n’est pas signe d’agression mais doit le protéger. Alors oui, parmi de nombreux spécimens de sa collection, nous avons «sanctifié» son pendentif en forme de croix sur laquelle un guitariste est crucifié. Son bijou fétiche qu’il ne quittait jamais.

*Les bikers :
S’il montait de temps à autre à cheval, ce sont surtout les chevaux moteurs que Johnny appréciait. Les motos comme les voitures. Et s’il avait fallu montrer toutes celles qu’il a utilisées, l’ensemble de l’exposition n’y aurait pas suffi ! Mais si Johnny aime les chevaux moteurs depuis son enfance, c’est encore, une fois de plus, une histoire américaine. Toute la vie de Johnny Hallyday a été marquée par son rêve américain. Une Amérique rêvée qu’il tente de retrouver là-bas même s’il sait que «c’est plein de choses qui n’existent plus d’ailleurs».
Les grands espaces remplissent ses rêves et eux, ils existent encore. Johnny les parcourt avec ses copains lors de road trips à motos. Des Harley-Davidson bien sûr dont nous exposons ses trois dernières. Elles entourent la voiture de ses rêves, sa dernière, une Cobra (bleue bien sûr) de... 416 chevaux.

-Pas à pas, mot à mot :
Johnny lui-même entraîne le visiteur à sa suite, se laissant découvrir au fil des mots et de la musique de ses chansons, sans tabou. Car il a tout chanté, de son époque et de lui-même.
* Rue : L’espace dédié à l’enfance et la jeunesse du chanteur. Je suis né dans la rue.

* Vedette : C’est l’espace des débuts, l’adolescent devient une vedette et le porte-parole d’une génération. Pour moi la vie va commencer.

* Cinéma : S’il n’avait été chanteur, Johnny aurait voulu être acteur : c’était son rêve.

* Public : C’est l’espace consacré au lien qui se crée entre Johnny et ses fans, ce que
Daniel Rondeau appelle « la cérémonie de l’échange ». L’envie.

* Star : L’homme traqué par la presse dont la vie ne lui appartient plus, avec une immersion au sein de centaines de couvertures de magazines.

* Musique : L’univers musical de Johnny, avec en animation vidéo une fabuleuse collection de pochettes d’album comme Johnny lui-même n’en a jamais vue. Toute la musique que j’aime.

* Amour : C’est la célébration du thème de prédilection de Johnny, grâce à un show vidéo immersif où le visiteur vibre comme au concert. Allumer le feu / Gabrielle / Que je t’aime / Je te promets / Sang pour sang

* Solitude : Celle de l’artiste, celle de l’homme. L’espace où Johnny se livre le plus. Le chanteur abandonné.

* USA : C’est l’espace de la fascination de Johnny pour les États-Unis, dont il a fait son lieu de vie. On a tous quelque chose en nous de Tennessee.

-Les moments forts :
* Les entrées en scène :
L’entrée de l’exposition, c’est comme l’entrée en scène d’un concert : cela se soigne. Johnny, fort du conseil de Maurice Chevalier, était passé maître en la matière. À qui donc d’autre qu’à lui confier cette mission ? Le visiteur entame dès lors son parcours par un show temporisé constitué par différentes entrées en scène spectaculaires de Johnny. La tension est palpable, la foule des fans, survoltée, attend son idole ; elle arrive mais se dérobe, jusqu’au prochain rendez-vous du parcours.

* Le concert :
Au gré de ses déambulations, le visiteur est attiré par ce qui se déroule au centre, dans la rosace de la guitare. Johnny nous y offre un mini-concert. Le show laisse entendre quelques-uns de ses plus grands succès et mêle, comme seul Johnny savait le faire, la technologie de pointe à l’émotion !

* Le bureau de Johnny :
Johnny avait un lieu secret, que peu connaissent, son bureau dans la villa de Marnes-la-Coquette, où il travaillait, recevait ses amis et familiers. Dès aujourd’hui, il appartient à tous. Le visiteur pourra le découvrir en apothéose de l’exposition : Laeticia Hallyday a en effet permis qu’il soit déménagé objet par objet avant la vente de la villa. Tous les fans de Johnny pourront ainsi découvrir ce lieu magique, chargé d’histoire et de nostalgie.

* La voix de Jean Reno, son ami :
Le comédien Jean Réno, ami proche de Johnny de longue date, a participé à l’écriture des textes et prête sa voix pour guider le visiteur tout au long de sa visite. Un guide exceptionnel. De grands moments d’émotion.

-Making of :
*- Les accessoires :
Les accessoires ont leur importance pour raconter la vie de Johnny. Les objets authentiques priment bien évidemment mais ils ne sont pas toujours disponibles. C’est pour les remplacer que le talent de l’accessoiriste est nécessaire. Un bon exemple dans cette exposition est l’évocation de la chambre qu’occupait Johnny adolescent rue de la Tour-des-dames à Paris. Une évocation et non une reconstitution à l’identique puisque si l’immeuble existe toujours, le contenu a entièrement disparu. Cette évocation a été construite en trois étapes.
Le lieu tout d’abord : une visite sur place a permis de photographier l’immeuble et surtout la vue que Johnny avait de sa chambre. Par chance, celle-ci n’a guère changé puisqu’elle donnait sur une cour intérieure. C’est la vue qu’on aperçoit dans l’exposition !
Deuxième étape : un examen attentif (à la loupe !) des photos de la chambre dont on disposait. Cela a permis de reconstituerl’ameublement et surtout une ambiance. Car l’examen a par exemple révélé que Johnny y gardait certains objets de l’enfance comme un petit singe de fabrication anglaise qui a dû être son compagnon lorsqu’il parcourait le Royaume-Uni avec sa tante et ses cousines ou un Droopy, personnage de Tex Avery. Mais aussi des livres d’adolescent comme « Fils de la haine » de Chessmann ou une série noire : « On déboulonne ».
Troisième étape : compléter par des pièces sans doute pas identiques à celles figurant sur la photo (introuvables) mais plausibles comme le fauteuil Moustache, le ventilateur Calor le tourne-disques... témoins d’une époque.

* Le mannequinage :
Les costumes de scène de Johnny sont des pièces essentielles de l’exposition. Ils font partie des spectacles de Johnny, ils permettent de raconter son parcours musical. Ce ne fût pourtant pas simple de les présenter.
Le choix, radical, a été fait de ne pas reconstituer la tête du chanteur (qui aurait dû évoluer avec l’âge) ni de lui faire prendre des poses (avec un micro, à genoux, se roulant sur le sol, etc.) afin de laisser l’imagination du visiteur s’emparer des costumes. Au-delà de ce parti pris, encore fallait-il mettre ces costumes en scène, en présentation au public. Or Johnny a une morphologie assez particulière : jambes longues, hanches étroites, épaules larges. Il a donc fallu retailler les bustes disponibles dans le commerce et faire des jambes sur mesure à l’aide de treillis, de mousses et de fil de fer ! Et faire évoluer tout cela au fil du temps car, comme pour chacun de nous, la silhouette de Johnny s’est modifiée avec le temps et le poids des ans ! Enfin, dernière étape : habiller ces mannequins. Une autre paire de manches si l’on ose dire car le strass, le cuir ou le jean ne se « mettent » pas de la même manière.

*- Le show-concert :
Une exposition consacrée à Johnny sans concert ? Impensable. Mais comment offrir un tel moment aux visiteurs ? Nous avons choisi de le faire sous forme d’un spectacle audiovisuel immersif.
Le film situé dans l’espace central de l’exposition et diffusé sur une surface à 360 degrés reprend les codes du concert. Un concert se définit notamment par l’immersion du public dans une histoire qui imbrique la musique, la lumière et le visuel. Sept titres de Johnny Hallyday sur le thème de l’amour (l’amour de la femme, de l’humanité, des amis...) ont été identifiés et sélectionnés selon leurs époques et pour leur caractère iconique. La sélection a été déterminée avec l’intention de proposer au spectateur un film multi générationnel ainsi que de donner à voir différentes époques de la carrière de l’artiste. Néanmoins, aucune chronologie n’est recherchée afin que le spectateur ne puisse pas ressentir la sensation d’avoir manqué une partie du spectacle.
Les morceaux s’enchainent comme lors d’un show, certains inter- titres passent par un «noir salle», d’autres enchaînements lient deux morceaux. Tout comme le travail de coordination réalisé entre l’image et la lumière, ces transitions variées rythment les shows pour participer à l’immersion et à la volonté de faire ressentir au spectateur la sensation d’être présent dans un concert de Johnny Hallyday. L’intention est de faire chanter, même « intérieurement », le spectateur de l’exposition, qui dans cet espace ne portera pas le casque de l’audio-guide.

-En résumé :
En résumé, cette exposition c’est une expérience multisensorielle et émotionnelle avec :
* des projections immersives multimédias,
* un show lumière dynamique qui fait revivre l’émotion de ses concerts,
* des décors inspirés de la scène et des backstages,
* le bureau de Johnny avec ses objets personnels,
* une installation monumentale avec les guitares de Johnny et ses costumes de scène,
* des moments intimes : témoignages, documents d’archives et la reconstitution de sa chambre d’adolescent,
* une installation dans une scénographie très contemporaine de sa célèbre Cobra et de ses trois dernières Harley Davidson

Mais l’exposition, c’est aussi :
* une boutique avec un merchandising customisé pour l’exposition,
* un bar à l’ambiance rock’n’roll,
* une programmation évènementielle à destination du grand public et des entreprises

L’exposition en chiffres, cela donne :
– près de 3000 m2 d’exposition
* un parcours en 12 chapitres
* 74 années d’une vie hors norme retracées
* 25 guitares et 50 costumes exposés
* des centaines d’objets intimes qui ont suivi Johnny pendant toute sa vie, présentés pour la première fois.



 
 
 
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