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- conférence de presse Solidays : avec Luc Barruet et Antoine de Caunes

le  23/06/2017  





-Luc Barruet : « Ca ne vous a pas échappé que nous sommes un peu moins performants que les toutes dernières années de Solidays : moins de résultats et donc moins de programmes financiers au final ! C’est lié à plusieurs facteurs : d’abord, au regard des dernières élections (celles présidentielles et législatives), puis aux jeunes qui sont plutôt assez touchés économiquement bien que nos prix d’entrée n’ont pas changé depuis plusieurs années, et enfin au simple fait que nous ne sommes plus tout seul sur le marché des festivals.
En effet, on a connu une période où nous étions les seuls mais la multiplication de l’offre a rendu plus difficile notre programmation (cette année, il nous manque 2 ou 3 têtes d’affiches supplémentaires pour attirer les spectateurs et faire le plein). On va d’ailleurs rencontrer une grosse pression pour préparer les 20 ans de Solidays en 2018. De plus, on a essayé d’inviter Emmanuel Macron, le Président de la République, mais, déception, il n’a pas répondu à notre proposition.
Les enjeux nationaux et internationaux jouent pour beaucoup cette année, d’autant que Solidarité Sida a créé et mis en place le Printemps Solidaire qui a pour objectif de défendre tous ensemble la solidarité. Cela fait plus de 40 ans que la France s’est engagée à consacrer 0,7% de sa richesse à la solidarité internationale et d’aider au développement. Aujourd'hui, nombre de nos voisins l’ont déjà atteint (Royaume-Uni, Danemark, Norvège, Pays-Bas, Suède, Luxembourg) mais la France en est seulement à 0,37%. Nous sommes donc là pour promouvoir cette promesse faite par plusieurs hommes politiques français avec, à la clé, un grand concert Place de La Concorde le 17 septembre prochain".

1) Quels sont les messages à retenir pour cette année ?
-Luc Barruet : C’est un peu toujours les mêmes qui reviennent d’une année sur l’autre. Il n’y a pas de messages particuliers cette année à part tous ceux basiques que l’on retrouve régulièrement. De toute façon, on ne veut pas prendre les gens en otage, on ne leur impose rien.

2) On parle de rendre obligatoire prochainement 11 vaccins mais rien sur le sida. Qu’avez-vous à dire à cela et quel message aimeriez-vous faire passer au nouveau Ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn ?
-L.B. : Je ne pense pas que ce soit une priorité pour elle qui vient tout juste d’être élue (le 17 mai dernier). Dans le bénéfice du doute, je la laisse s’installer et on verra plus tard. Ce n’est pas sa première mesure ni celle qu’elle considère prioritaire pour l’instant. On verra bien si les politiques comme elle assument ou pas !

3) Le phénomène de concurrence avec d’autres festivals franciliens est bel et bien là et pour vous, cela va devenir une question de survie. A l’approche de votre prochain planning, allez-vous demander des aides sous forme de subventions ?
-L.B. : La tendance actuelle est au regroupement et beaucoup de grosses entreprises investissent dans ces manifestations : c’est un nouveau business pour gagner de l’argent. Quoi qu’il en soit, on va avoir besoin de plus d’argent pour nous développer et donc, nous allons chercher de nouveaux mécènes et retravailler mieux autour de certaines « réalités » économiques sur Solidays afin de dégager des marges. Néanmoins, je suis inquiet car nous allons avoir besoin de plus de monde lors de ce festival pour faire face à ces difficultés financières. Cette année, nous devrions faire entre 15 et 20% de moins qu’en 2016. Je vous rassure, cette capacité à agir est encore et toujours là : je suis même allé tracter le 21 juin, jour de la Fête de la Musique, dans la rue pour vendre des billets pour Solidays.

4) Vous dites être inquiet pour l’avenir du festival : quel avenir vous imaginez, voire vous espérez de Solidays ?
-L.B. : On aurait aimé d’Emmanuel Macron puisse être là, qu’il puisse venir à Solidays. Ca a plutôt mal commencé, par une invitation qu’il n’a pas (pu) honoré(r). Concernant l’avenir des associations, j’ose espérer que le milieu associatif va se battre. Notre rôle est de les accompagner. Il va y avoir des batailles sur le droit aux soins et j’aimerais aussi que le Président de la République s’engage sur le 0,7% du Printemps Solidaire.

5) Pensez-vous que l’on donne tous les moyens pour combattre ces problèmes ?
-L.B. : Vous connaissiez déjà la réponse : bien sûr que non ! Les financements et les moyens de sensibilisation n’ont pas évolué, d’autant que leurs perceptions par le public ont beaucoup changé.



 
 
 
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