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- Conférence de presse à Solidays : avec Ibrahim Maalouf

le  24/06/2017  





1) Qu’allez-vous nous interpréter ce soir ?
-Ibrahim Maalouf : Je vais choisir plus des titres de mes albums tels que Red & black light ainsi qu’Illusions, beaucoup plus facile à jouer en concert que le disque Kalthoum qui lui a besoin d’un orchestre conséquent derrière. Je ne demanderais pas au groupe féminin LEJ, qui d’ailleurs passe ce soir juste après moi à Solidays, de venir sur scène comme il l’a fait à Bercy. Néanmoins, je suis prêt à traverser la planète pour faire simplement un concert d’une heure dans un endroit qui me plaît !

2) Est-ce que c’est vous qui prenez la décision de collaborer avec tel ou tel artiste ?
-I.M. : Pendant très longtemps, on m’a invité à poser mes sons de trompette sur les disques des autres. Depuis quelques temps, c’est l’inverse, c’est moi qui invite !

3) Pourquoi avez-vous accepté de venir à Solidays ?
-I.M. : J’ai toujours adoré venir à cette manifestation, d’autant que je partage les mêmes engagements et convictions que Solidarité Sida. D’ailleurs en France, on a assez bien intégré cette « solidarité »-là.

4) La musique de films prend de plus en plus de place chez vous : y a-t’il des cinéastes avec qui vous aimeriez travailler ?
-I.M. : J’ai toujours aimé çà. A ce sujet, il y a beaucoup de BO que j’aurais rêvé composer, c’est mon côté un peu nostalgique. J’aimerais écrire par exemple une musique plus dure, plus agressive, pour un thriller par exemple.

5) Qu’elles sont vos relations avec les médias ?
-I.M. : Pour faire référence à cette histoire d’enquête policière pour une fausse accusation d’agression sexuelle, ça n’a pas pris, fort heureusement, d’autant que c’était un « canular ». La plupart des gens ont été très attentionné envers moi avec cette affaire, tout comme mon public. Quoi qu’il en soit, c’était assez compliqué à gérer.

6) Comment avez-vous autant de succès dans un monde musical devenu en grande partie electro ?
-I.M. : Vous savez, il y en a un peu dans mes albums si vous écoutez un peu, sauf bien sûr ceux qui sont acoustiques. Je suis persuadé que ce n’est pas forcément un phénomène de mode et je suis plus pour dire que c’est à elle de s’adapter à moi.

7) Est-ce difficile pour vous d’être en avant en tant que musicien et non en tant chanteur ?
-I.M. : Etre instrumentiste, c’est un peu un handicap. Vous savez qu’en 8 albums studio, aucun n’est passé sur une play-list. Même si je suis arrivé à une certaine renommée, c’est certes un problème mais néanmoins ça marche : souvenez-vous des Victoires de la Musique en 2014 et cette année concernant ma tournée pour le disque Red & black light, de Bercy en 2016 devant 20.000 personnes ! Ma musique m’a refermé un certain nombre de portes mais c’est en train de changer.

8) Justement, qu’est-ce que ça vous fait d’être à contresens de la mode ?
-I.M. : Voilà un cas de figure typique où devant ce phénomène, les artistes commencent à avoir moins confiance en eux. A ce sujet, je suis très reconnaissant envers mon public, d’autant que j’ai un rapport personnel avec lui puisqu’il me suit depuis mes débuts lorsque j’étais encore qu’un adolescent. Vous savez, je fais plus de 160 concerts par an, donc c’est une véritable histoire d’amour que j’entretiens avec lui depuis tout ce temps.



 
 
 
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