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Melted Space : Darkening light

le  23/03/2018   chez Sensory Records





Certains groupes français n’ont vraiment pas à avoir honte ni à rougir de leurs capacités à rivaliser avec des formations anglo-saxonnes, voire à les concurrencer dans leurs domaines musicaux de prédilection disons plutôt axés sur le côté assez tapageur sur les bords. C’est le cas de Melted Space qui, tenu notamment par le compositeur, pianiste, chanteur et donc créateur Pierre Le Page, se fait fort de proposer du métal symphonique version opéra de très belle qualité à travers des albums concepts comme ce 4ème opus tout droit sorti de son enregistrement et de son mixage en France ainsi qu’un peu partout à l’étranger (entre autres en République Tchèque – avec ici le City of Prague Philarmonic Orchestra oblige ! -, en Suède, en Norvège, en Grèce et même aux États-Unis).
Et le résultat ne se fait pas attendre plus longtemps, à la hauteur de nos espoirs comme de leurs promesses : 10 titres qui alternent rythmes cadencés, trépidants, limite possédés pour ne pas dire survoltés et arrangements majestueux, voix puissantes de styles très divers, tour à tour de diva (et pour cause !) haut perché, imposante avec un léger trémolo de circonstance – celle de notre cher leader susnommé ci-dessus -, grave et sombre – celle à forte tendance satanique venue d’outre-tombe -, grâce à la participation de plusieurs invité(e)s de marque à l’univers musical différent (du métal au classique en passant par le jazz), autant des musiciens (le guitariste Gildas Le Pape) que des chanteu(se)rs d’ailleurs (Ailyn Giménez Garcia ; Black Messiah ; la mezzo-soprano Catherine Trottmann ; la jolie Clémentine Delauney ; Guillaume Bideau ; Jeff Scott Soto ; Lucie Blatrier ; Mikael Stanne ; Øyvind Hægeland ; le grec Sakis Tolis ; la chanteuse norvégienne Silje Wergeland du groupe The Gathering), venu(e)s jouer quelques riffs ou bien alors faire quelques vocalises sur la plupart des morceaux, chacun(e) se relayant au sein d’une même composition.
Quelque soit la chanson choisie, il y a vraiment matière à se délecter de cet ensemble sonore accrocheur qui certes donne l’impression de se ressembler dans sa structure musicale l’une après l’autre – un solo tonitruant par çi, des chœurs évanescents par là – mais qui nous transporte dans des atmosphères parfois soyeuses et parfois cadencées, le tout interprété avec dextérité. Du bel ouvrage ma foi sur fond d’une trame entre ombre et lumière qui devrait plaire à tous les fans et autres amateurs de ce style revu et corrigé....

C.LB



 
 
 
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