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Basil Poleduris : BO de Conan the barbarian

le  02/03/2018   chez Milan Music





Ah, le film Conan le barbare, ah, l’acteur Arnold Schwarzenegger dans le rôle titre, ah, cette histoire d’heroic fantasy bien musclée sur fond d’aventure et de vengeance, ah, ces combats pour le moins virulents et ces décors vraiment d’un autre temps ! Impossible que vous n’ayez pas vu ou entendu parler de ce long métrage culte de John Milius qui date de 1982 ! La BO de cette super(be) production fut écrite par le compositeur greco-américain Basil Poledouris qui réussit là un véritable tour de force orchestral à travers une partition éclectique, devenu un vrai chef d’œuvre musical en nous plongeant dans une ambiance au souffle épique à plus d’un titre.
12 morceaux étincelants dans un esprit à la fois ample, lumineux et mouvementé, tour à tour guerrier (le percutant Anvil of Crom), imposant (les puissants Riddle of steel/Riders of doom – avec des chœurs puissants qui donnent une certaine démesure ambiante -), sombre (le prenant Gift of fury – avec une chorale psalmodiante du type chant aux incantations religieuses -), majestueux (l’entraînant Wheel of pain – une marche avec des trompettes pas loin du style péplum, exactement comme le chargé Battle of the mounds, les chœurs de circonstance, et le grandiose Orpheans of doom/The awakening, un final des plus somptueux qui soit), imposant mais néanmoins doux (les ballades Atlantean sword – cordes et cuivres bien en avant -, Wifeing – le thème d’amour du film -, et The search – tout en nuance -), tournoyant (Theology/Civilization – très façon dite moyenâgeuse -), virevoltant (l’enjoué The orgy – tout en festivité, cymbales en prime ! -), voire profond (le grave Funeral pyre – et pour cause ! -), dans lesquels résonne une atmosphère solennelle parfois émotionnelle parfois grandiloquente qui ne manque pas de panache !
Bref, un monument sonore on ne peut plus inspiré et parfaitement maîtrisé, aussi prenant qu’énergique et aussi sensible qu’imposant, qui ressort dans une nouvelle édition au visuel différent de l’original (ici, une création des frères Durieux) dans laquelle a été rajouté 3 extraits de 3 autres BO signées du même créateur – L’aube rouge en 1984 ; L’adieu au roi en 1989 ; Robocop en 1987 : les 2 premières pour le même réalisateur que Connan (3 autres BO suivront avec lui) et le 3ème pour Paul Verhoeven (2 autres BO suivront également avec lui) -, tirées de longs métrages eux aussi d’action, d’aventure et de guerre, entre drame, policier et science-fiction. Une bonne initiative pour un artiste malheureusement disparu en 2005 et plutôt assez méconnu chez nous (il a pourtant écrit pour la minisérie western Lonesome Dove – Emmy Award de la meilleure bande originale de série télévisée en 1989 – ainsi qu’entre autres pour A la poursuite d’Octobre Rouge, Sauvez Willy et Hot shots !), mais qui gagnerait à ne pas le rester plus longtemps.

C.LB



 
 
 
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