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Yoshihiro Ike : BO de la série B. The Beginning

le  02/03/2018   chez Milan Music/Universal Music





Yoshihiro Ike ! Ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose voire sans doute rien mais sachez que ce compositeur japonais, né en 1963 dans la préfecture de Kanagawa, fut d’abord le membre fondateur ainsi que le bassiste du groupe Aika Band, avant de commencer une carrière solo à partir de 1994 avec notamment l’album Ahimsa, puis de devenir l’un des créateurs les plus prolifiques dans le domaine des BO autant de jeux vidéo (Street fighter II ; Mega Man X ; Romance of the three kingdoms X/XI ; Disaster: Day of crisis ; Trinity : Zill O'll Zero ; Shadowverse de CyGames) que de séries télévisées (Cyborg 009: Call of justice, ainsi que la relance des franchises de mangas tels que Cobra, Les chevaliers du Zodiaque et Gantz) et de moyens métrages d’animation (Biohazard 4D-Executer, film d’horreur biopunk en 3D ; Blood – the last vampire, film d’épouvante fantastique sorti en 2000).
Si cette dernière œuvre lui a apporté une évidente consécration et une certaine reconnaissance internationale, il n’en est pas moins toujours un grand passionné de synthés très électro, de guitares bien électriques, de piano ambiant plutôt grave et parfois de voix assez mystiques. C’est ce que l’on retrouve ici alterné d’un morceau à l’autre dans ce double album qui regroupe 55 titres de la nouvelle série animée japonaise intitulée B. The beginning et créée par l’animateur Kazuto Nakazawa (il a notamment travaillé en tant qu’intervalliste sur Nicky Larson, réalisateur sur la partie animée dans Kill Bill, character-designer sur Samuraï Champoo et illustration sur le roman Ghost in the Shell – stand alone complex).
Pour cette enquête policière, Yoshihiro Ike a composé une musique originale souvent très courte et surtout fort particulière, rarement typiquement japonaise (Split-B ; Lily et Remember me – avec une shakuhachi joyeuse, flûte japonaise -) ou alors très légèrement sous forme d’effets (The spirits of the dead ; Temple ; Rendez-vous), à la fois ondulante, lourde, planante, sombre et angoissante (Havoc ; Dreamy ; Reason – avec des fulgurances inquiétantes et une voix féminine haut perchée - ; Craziness ; To be buried in grief ; Easygoing ; An indelible sin ; Chasing ghosts ; Spiral of confusion ; Burning pain ; Flame ; Children’s elegy ; The beginning ; Make up for lost time ; A substitute ; Blow), voire percutante (Scream ; Suddenly a voice was heard – toujours avec cette voix exaltée limite épouvantée comme d’ailleurs sur High altitude - ; Darkness ; She walked around ; The beginning of madness ; Shake ; Reversal ; Answer ; Eye ; Bones in agony) et même effrayante par moment (Gusty), profonde, épurée et claire (Prickle) par petites touches (The voice of the wind ; Take revenge), un peu mécanique entêtante (Puzzle ; Endless nightmare) ou rétro festive et sautillante (Waiting there for you et Diner – avec un banjo et une clarinette -), à peine mélodie douce, lente et calme (Memories ; Winter 1 & 2 ; When the ceiling speaks ; Against time ; Psychological ; Deporter ; Unveiling the last truth ; Sweet fragments of peace) ou prenante et romantique (Koku ; Wake up), limite pop enlevée (After him !), valsante (Honesty) ou bien entêtante (Hide away).
Bref, de quoi être baigné dans une partition certes foncièrement singulière mais on ne peut plus excitante grâce à cette atmosphère noire qui devrait forcément plaire à tous les fans de mangas – la BO, couvrant la totalité de la série, est déjà culte depuis sa sortie ! –, se délectant à travers les 12 épisodes diffusés uniquement sur Netflix depuis le 2 mars dernier....

C.LB



 
 
 
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