The Ramona Flowers : Strangers

le  18/05/2018   chez Distiller Records





S’il y a bien un groupe qui va vous donner une sacrée envie de bouger prochainement, c’est assurément The Ramona Flowers, formation indé de pop/rock/électro britannique, composée de 5 musiciens originaires de Bristol qui savent parfaitement manier - et aussi faire rimer - des rythmes cadencés aussi sautillants que tournoyants, avec des effets lumineux, aussi percutants qu’étincelants. A l’écoute de leur musique furieusement entrainante et particulièrement entêtante, il en résulte un sérieux et inévitable besoin de vouloir danser ou, si vous préférez, se trémousser, tant leurs compositions joyeuses fleurent bon à la fois ces airs mécaniques d’aujourd’hui (on pense aux français Daft Punk et M83, ainsi qu’aux australiens d’Empire of the Sun), et ceux d’antan, entre disco colorée (époque Giorgio Moroder) et new-wave certes syncopée mais néanmoins envoûtante (période Alphaville, Yazoo et autres combos affichés pour les dancefloor usant copieusement de synthés !).
C’est très flagrant sur l’ensemble des 11 morceaux de qualité esthétiquement parfaite qui composent leur 3ème album, de Stangers (le 1er single) à Supplément (ballade proche de recueillement de par la présence d’un orgue d’église), en passant par les incisifs Dramatist et Venice, les envoûtants Ghost et Numb drunk, les mid-tempo Out of focus et If you remember, sans oublier le crescendo Same sun, le planant Seeing double et l’aérien Come alive. La voix haut perchée du chanteur Steve Bird n’est pas non plus étrangère à ce phénomène aux influences d’un temps révolu aussi fédératrices qu’enjôleuses, certes quelque peu datées nostalgiquement parlant mais néanmoins tellement attirantes et cela à plus d’un titre. Bref, du revival kitch, groovy et jouissif très connoté années 80 et produit par Chris Zane (Passion Pit ; Friendly Fires ; Bat For Lashes), d’une charme fou, d’un aplomb à toute épreuve et d’une efficacité redoutable, déhanchements assurés à la clé.....

C.LB