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Lorne Balfe : BO du film Pacific Rim – uprising

le  16/03/2018   chez Milan Music





Non, ce n’est pas un énième épisode de la saga Transformers ni une version revue et corrigée, pourrait-on croire à la vue de ces robots géants sur la pochette de disque, mais tout simplement la suite du film de science-fiction Pacific Rim sorti en 2013, mis en scène en son temps par Guillermo del Toro (tout fraîchement oscarisé pour La forme de l’eau d’ailleurs !) et composé à l’époque par Ramin Djawadi ! Cette fois, c’est le réalisateur Steven S. DeKnight (les séries Angel, Smallville, Dolhouse, et Daredevil) qui s’y colle pour son 1er long métrage au cinéma, suivi d’un autre successeur, le compositeur Lorne Balfe (Le dilemme ; Suspect ; Les pingouins de Madagascar ; American hero ; 13 hours ; Lego Batman – le film ; Ghost in the shell ; Churchill), petit protégé du célèbre Hans Zimmer.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier, élève plutôt assez doué, a bien compris tous les préceptes et retenue toutes les leçons que lui a enseigné son « père » pour avoir écrit une partition digne de ce nom, capable de figurer parmi les grandes orchestrations musicales du genre, aussi puissantes qu’angoissantes, aussi imposantes qu’entêtantes, aussi tournoyantes qu’enveloppantes, aussi cadencées qu’enlevées, aussi rythmées que chargées, aussi majestueuses qu’enjôleuses, aussi mécaniques que « sidérurgiques », et aussi combatives que dévastatrices. Du destructeur Pacific Rim uprising (saupoudré de riffs bien rock comme Go big or go instinct) au final The revenge, en passant par le planant Born into war, les crescendos Shatterdome arrival et Kaiju brain, les martelés Scrapper chase et Battle speech (telle une poursuite haletante voire effrénée, un peu dans le même esprit que les précipités Obsidian fury, Mega kaiju et End game), le calme Flasbback (néanmoins annonciateur d’un danger éminent), le variant Get it done, la marche Shatterdome attacked (le titre le plus long : + de 7mn), le doux Amara, et le beau Victory (annonciateur d’une victoire comme son nom l’indique !), c’est un festival de grandiloquence dans toute sa splendeur !
Rien n’a été oublié pour nous impressionner et plaire au plus grand nombre, ni les ambiances grandioses à cordes (Combat ; On the move) à la manière d’une marche fatale chargée (Rise of the Jaegers) limite emportée (Shao Industries), ni les effets synthés (Nobody speak) ou bien l’électro syncopé (Sneaking ; Coming together), et encore moins 3 morceaux chantés façon hip-hop (Daddy Yo de Wizkid ; Nobody speak de DJ Shadow feat. Run The Jewels ; Come down d’Anderson Paak) ! Bref, une BO sur-mesure, à la fois efficace et équilibré, pour un film à la démesure machinalement pour ne pas dire monstrueusement affichée...

C.LB



 
 
 
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