Dewolff : Thrust

le  04/05/2018   chez Mascot Records/Provoque





Le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe de hard rock Dewolff aime bien le son vintage pour s’être musicalement arrêté un tant soit peu autour des années 70 entre Deep Purple et Allman Brothers Band, de par la (omni)présence de compositions plus ou moins connotées néo-psychédéliques, de riffs tour à tour planants, ondulants et bien soulignés à outrance, pardon, en cadence, d’orgue Hammond dans le genre appuyé ou bien alors dans le style progressif, de chœurs féminins aussi vibrants que chatoyants, et d’une voix nettement singulière qui se distingue beaucoup des celles qu’on a l’habitude d’entendre dans le milieu du rock, à la fois passéiste, aigüe, claire et haut perchée, bref, très en avant, souvent détachée, parfois aérienne et même en écho.
C’est d’autant plus flagrant que ces gars-là, un trio qui nous vient tout droit de Hollande, semblent beaucoup s’amuser à vouloir faire revivre une époque certes révolue mais toujours à la mode, en y plaçant ça et là des ambiances cadencées (Tragedy ? Not today) ou syncopées comme si elles étaient branchées sur un stroboscope (Big talk), du southern rock classique épuré, groovy et sans aucun matraquage (California burning – le 1er single -), du folk lent et calme, tout en douceur (Once in a blue moon ; Outta step & ill at ease), de la pop entraînante, virevoltante et dansante (Double crossing man) ou bien du rock sautillant (Swain), de la ballade bluesy accrocheuse et entêtante (Tombstone child), du rythme crescendo sur fond soit de tonalités jazzy (Deceit & woo – avec des chœurs faisant justement des « wou-ouh » ! -), soit de slow alangui (Freeway flight), soit alors du nonchalant bluesy (Sometimes).
Avec déjà 5 albums au compteur depuis 2007, nos 3 compères - les 2 frères Pablo et Luka Van de Poel, respectivement au chant et guitare et à la batterie, sans oublier Robin Piso à l’orgue Hammond - peuvent se targuer de nous offrir du rock(‘n’roll) réjouissant, tour à tour festif, massif et explosif, tant ils y mettent toutes les formes possibles et la meilleure volonté du monde à essayer de rassembler un max tout en voulant faire se trémousser le plus grand nombre, à coup de sonorités d’antan certes assez basiques de prime abord mais néanmoins subtiles à plus d’un titre. De quoi susciter donc la curiosité et l’intérêt pour tout amateur d’ancien à la sauce actuelle qui se respecte....

C.LB