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Michael Roméo : War of the world – part 1

le  17/08/2018   chez Music Theories/Mascot Label Group





Si on aime les musiques de films, avec ces orchestrations émotionnelles aux ambiances emportées tour à tour fantastiques et angoissantes, merveilleuses et sombres, aventureuses et échevelées, on peut aussi vouloir les marier avec des rythmes plus bruts, plus soutenus, plus puissants et plus rageurs. C’est justement ce que nous propose le guitariste métalleux Michael Roméo, tête pensante du groupe italien Symphony X qui s’amuse avec virtuosité à mélanger astucieusement atmosphère de BO dites classiques et trépidations guitaristiques souvent frénétiques, le tout enchaînés sans quasiment aucun temps mort entre les 10 nouveaux titres de son 2ème album solo.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a vu et fait les choses en grand, d’épique, avec un sens autant de la mélodie symphonique, ponctuée de violons ici et là, que des riffs trépidants et d’une batterie percutante, le tout dans une frénésie ambiante des plus soignées. C’est ce que l’on peut constater avec l’Introduction, un instrumental très rock progressif ; Fear the unknown au chant comme aux chœurs bien en avant ; Black avec des guitares frappées et un solo aussi vibrant que rapide, exécuté de mains de maître (comme d’ailleurs 3 autres un peu plus loin !) ; F.cking robots aux effets de distorsion bizarres et d’électro bigarré ; Djinn au tempo étourdissant voire un peu fou qui finit de manière exotique/orientale ; Believe (de plus de 8 minutes) avec un beau piano en intro et une voix frêle puis haut perchée qui va crescendo ; Differences entouré d’un climat mystérieux et de riffs pétaradants ; War machine, un instru entre poursuites haletantes et jeu de guitares effrénées ; Oblivion, plus rock traditionnel avec d’entrée des gros riffs, un timbre vocal criant (de vérité) et des chœurs chatoyants ; ou bien encore avec Constellations, qui commence comme un slow tout en douceur et en délicatesse qui grandit de façon impressionnante pour finir dans un climat plus reposant.
Quoi de plus palpitant que cet opus homérique de haute volée mûrement travaillé qui a su rassembler autant de genres musicaux ensemble que d’invités prestigieux - le bassiste John "JD" DeServio (Black Label Society), le batteur John Macaluso (Yngwie Malmsteen, Ark, James LaBrie), et le chanteur Rick Castellano on ne peut plus prometteur ! Une alchimie qui donnerait presque envie à un réalisateur de cinéma de prendre Michael Roméo comme compositeur attitré, tant sa musique est imprégnée d’influences diverses qui pourraient parfaitement coller à plusieurs styles de longs métrages. Bref, une reconversion possible pour cet artiste qui joue de son instrument comme un véritable « guitar hero »...

C.LB



 
 
 
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