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Suicidal Tendencies : Still cyco punk after all these years

le  07/09/2018   chez The Orchard/Modulor Records





Il est vrai qu’en écoutant les nombreux albums studio et live de Suicidal Tendencies, groupe californien de punk/rock ou, si vous préférez, de thrash crossover, on pourrait avoir quelques « tendances suicidaires” à force de les entendre marteler des rythmes on ne peut plus speedés, tant leur musique ne lésine pas un seul instant sur le côté énergique dans le genre « frappadingue » particulièrement énervé sur les bords, avec un délire sonore des plus « pogo pogo » qui soit, un jeu rapide quasi constant et un débit vocal tout aussi similaire, cris de furie en prime et même en chœurs pas si éloignés que cela. Tapage bien ordonné, pardon, bien cadencé commence par soi même, n’est-ce pas messieurs ?
Pour leur 13ème album, c’est du pareil au même, ni plus ni moins, le tout « envoyé c’est pesé » en à peine plus de 40 minutes chrono ! Bref, en 11 titres, c’est un déluge de décibels certes quelque peu mélodieux sur les bords mais qui toutefois n’oublient pas de remettre les gaz dès que c’est possible. De I love destruction à Save (qui donne une furieuse envie de bouger) à Save a peace for me (un rock presque traditionnel aussi harmonieux qu’entraînant), en passant par F.U.B.A.R. (le 1er single), Its always something (avec une intro à la fois planante, ondulante et vibrante), Gonna be alright (aux tonalités lourdes, presque posées), et Ain’t gonna get me (et son solo de guitare tout en virtuosité), c’est un florilège phonique tonitruant bien relevé qui finit en apothéose.
On n’en attendait pas moins – ni plus - de ce combo originaire de Venice, créé au début des années 80 par sir Dave Lombardo dit « le brutal », légendaire batteur de Slayer, et chanté par Mike Muir dont les vocalises arriveraient presque à réveiller un mort ! N’empêche que l’esprit fédérateur est bel et bien là, parfois déjanté (sur All kinda crazy), parfois répétitif (sur Nothin’to lose) mais jamais à court d’idées, notamment celle d’avoir repris partiellement les morceaux du 1er disque solo du chanteur intitulé Lost my brain (once again) datant de janvier 1996 et sorti sous le nom de Cyco Miko, le tout réenregistré pour l’occasion à la manière fortement secouée sous le nom d’une chanson de cette formation qui remonte à 1993.
Bonne ou mauvaise, cette idée peut paraître saugrenue de la part de ces énergumènes mais sachez qu’ils n’ont jamais, o grand jamais, voulu faire comme tout le monde....

C.LB



 
 
 
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