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Mariama : Love, sweat and tears

le  19/10/2018   chez Rising Bird Music





Fermez les yeux et écoutez cette musique qui va vous faire irrémédiablement voyager : une instrumentation quelque peu exotique, des tonalités plus ou moins typiques, un timbre magnétique voire magique, et des chœurs aussi poétiques qu’éclectiques, bref, rien de plus pour vous bercer vos oreilles tout en laissant planer un doux parfum d’ailleurs ! C’est ce que l’on peut ressentir en écoutant le 2ème album de Mariama, une belle chanteuse germano-sierra-léonaise au joli filet de voix à la tessiture si particulière, à la fois claire, haut perchée, sensible, soul, profonde et envoûtante, qui s’immisce avec une fluidité ambiante toute évidente.
Autour de 14 titres en forme de ballades clopin clopantes au rythme légèrement cadencé, elle nous donne l’impression de suivre un parcours tout tracé tout en empruntant ici et là quelques méandres sonores plutôt éclectiques, à travers des petites touches numériques et « violoncelleuses » (The name of the game), d’une guitare électrique étincelante (Never mind – avec la participation masculine du chanteur Soufian Tsunami - ; Nature boy – une reprise épurée et jazzy de la célèbre chanson de Nat King Cole ; Summer in my heart again – avec la guitariste guinéen Sekou Bembeya Diabate -), d’un orgue aussi tournoyant qu’entêtant genre fête foraine (Stop), d’un balafon lumineux (I can’t help myself, hard to explain) ou bien encore d’une kora nonchalante (Moments like these), sans oublier avec un tempo soit mood-bluesy (Coffee and wine), soit un peu sourd (In the wrong place), soit joyeux et venu des îles caribéennes (Grains of wisdom – le 2ème single avec la présence d’une trompette, comme notamment sur A little eternity -), soit percutant (Dancing shoes – sur fond d’une sorte de grelots créoles « dansants » -), soit alors carrément reggae (Lover’s dub).
On doit ce petit prodige « culturel » tout en finesse et en harmonie également au producteur allemand Manuel Schlindwein (Selah Sue ; Patrice ; Akua Naru ; Cody Chesnutt) qui a su influer avec parcimonie et modernité sur les atmosphères diverses et variées sans jamais trop les (sur)chargées. Il en résulte un panachage subtil d’influences mélodiques des plus justes et des plus élégantes qui soient, le tout dans une atmosphère limpide, intime et émotionnelle, peaufinée et affinée aux « petits oignons ». Raison de plus pour ne pas rater sa venue à Paris lors de son concert donné au Café de la Danse le 21 novembre prochain...

C.LB



 
 
 
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