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Masakatsu Takagi : BO de Miraï, ma petite soeur

le  21/12/2018   chez Milan Music/Universal Music





Masakatsu Takagi : ce nom ne vous dit peut-être rien mais, en tant que digne « enfant » ou plutôt représentant du célèbre compositeur japonais Riuchi Sakamoto, c’est celui d’un musicien et cinéaste originaire de la région de Kyoto à qui l’on doit déjà les BO de 2 films d’animation, Les enfants loups – Anne & Yuki (2012) et Le garçon et la bête (2015). Fort de cette expérience, le voici à nouveau sur une nouvelle production du réalisateur nippon Mamoru Hosoda autour de l’histoire d’un petit garçon à l’enfance heureuse jusqu’à l’arrivée de Miraï, sa petite sœur, et qui, par jalousie, va petit à petit se replier sur lui-même et se réfugier au fond de son jardin où se trouve un arbre « magique »...
22 titres parsèment cet album aussi délicat qu’éclectique, entre synthé à la fois doux et épuré (Sweet spirit ; Of angels) ou planant et angoissant (Katabasis) et valse un peu bastringue (New style – avec des sonorités de guitare et d’accordéon discrètes - ; Trans train), entre accordéon tournoyant (Little entertainer) et guitare acoustique simple (Hora auxo) et calme (Anémone), entre piano classique seul (Future nursery – avec quelques tonalités de clarinette -), par petites touches (Rainy steps) soient virevoltantes (Dancing anima), soient espiègles (Waggle dance – à travers 2 versions assez proches -), et violon tourbillonnant (Acrobat of architect), limite cadencé (Hora carpo), ou violoncelle lent (Hora thello), entre harpe aussi lumineuse qu’étincelante (Water memory) et vocalises tour à tour trafiquées (Petal), enfantines (Tanana ; Marginalia song – au chant faux comme saturé -) et faites même d’onomatopées (Flower myth).
L’ensemble est saupoudré de petites touches en suspend, de ballades légères (comme sur Inner garden) voire évaporées (tel que sur Acrobat of architect, façon un peu tango par moment), ainsi que d’ambiances parfois entêtantes. Cette bande originale majoritairement instrumentale oscille constamment entre charme et enchantement – et pour cause ! –, où seules les « chansons » ont été supervisées par le compositeur et producteur Kyoko Kitahara, lui aussi présent sur la BO des Enfants Loups. En résumé, de quoi vous transporter dans un univers fantastique talentueux et raffiné dont les musiciens japonais ont souvent le secret....

C.LB



 
 
 
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