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Anne Paceo : Bright shadows

le  25/01/2019   chez Laborie Jazz Records/Socadisc





Une jeune chanteuse ? Oui mais pas que ! Une musicienne ? Assurément, compositrice et batteuse par-dessus le marché, déjà lauréate de 2 Victoires du Jazz (en 2011 et 2016) ! Toute seule ? Non, avec 3 autres compagnons de route autant précieux que fidèles (le guitariste Pierre Perchaud, le saxophoniste Christophe Panzani et le claviériste Tony Paeleman), accompagnés pour l’occasion de 2 chanteuses/chanteurs (Florent Mateo, vu aux côtés de Yael Naïm, et Ann Shirley Ngouassa, aperçue dans The Voice 2017) ! On pourrait facilement penser le contraire à l’énoncé du simple nom d’Anne Paceo mais cette dernière de surcroît française, surtout percussionniste et parfois interprète, ne se laisse pas ranger dans une case dite restrictive et encore moins conter fleurette si facilement autour de termes fort élogieux, voire trop aimables à son égard, grâce notamment à ses déjà nombreux disques sortis.
Pour son 6ème album, elle ne s’embarrasse pas de codes ni de conventions propres au jazz mais s’aventure plutôt dans des sphères musicales assez diverses et variées (pop, ballade folk, électro, world music, soul), passant de vocalises au demeurant très belles, sensibles et douces soit à une, 2 ou bien 3 interprètes au timbre chaud aussi posé que velouté (Tomorrow – avec un orgue - ; Hope is a swan ; Stranger – tout en profondeur -), chantés en liberté (Jasmine flower – sur fond d’une ligne de synthé entêtante -) ou de façon épurée presque a capella (Calle silencio – avec un sax - ; Contemplation – avec un piano -), à des arrangements parfois rythmés aux couleurs pop (The shell – sur fond de cadences chaloupées -) ou ouest-africaines (Bright shadows – le 1er single avec des guitares syncopées particulièrement festives - ; Nehanda – avec un sax en folie genre free-jazz -),
Si l’ensemble donne une certaine impression d’investigation exploratrice et d’évasion contrastée, en s’aventurant ailleurs grâce entre autres à des sonorités groovy sacrément envoûtantes plutôt typées sans frontières, elle s’emploie également à nous proposer des tonalités électroniques hybrides assez modernes sur des battements ondulants, tour à tour calmes et étincelants, profonds et vibrants, s’étirant parfois sur plus de 5 minutes. Impossible donc de ne pas constater que ces 9 chansons forment au final un beau et mélodieux condensé d’atmosphères expérimentales certes non-académiques mais néanmoins captivantes, à la fois nuancées, poétiques et universelles, capable de toucher n’importe quel fan d’où qu’il soit et aussi exigeant soit-il....
*P.S. : Anne Paceo sera en concert à Paris au Centquatre le 19 février prochain.

C.LB



 
 
 
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