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Ryuichi Sakamoto : BTTB (Back to the Basics)

le  01/03/2019   chez Milan Music





Si je vous dis Ryuichi Sakamoto, vous devez tout de suite penser à l’auteur, compositeur et musicien (notamment pianiste) japonais de renommée internationale, l’ancien fondateur et membre du groupe Yellow Magic Orchestra, celui qui fut reconnu pour la sublime musique du film Merry christmas Mr Lawrence alias Furyo (avec David Bowie), le lauréat d’un Oscar pour la BO de Le dernier empereur, sans oublier le collaborateur de nombreux artistes très divers et non des moindres (David Sylvian, Iggy Pop, Tony Williams, Bootsy Collins, ou bien encore Jacques Morelenbaum). Bref, un incontournable artiste qui a su parfaitement mélanger compositions classiques, sonorités traditionnelles nippones et musique éléctronique plus ou moins expérimentales.
Pour les 20 ans de l’un de ses albums les plus représentatifs, voire les plus conséquents, intitulé BTTB (Back To The Classics devenu introuvable depuis plusieurs années sauf au Japon), la maison de disques Milan, grande spécialiste entre autres de musiques de films, resort une nouvelle édition originale de ce célèbre petit joyau de 18 ballades au piano emprunt d’une douceur, d’une délicatesse et d’une frénésie sans pareille, que ce soit légèrement valsant (Opus), virevoltant (Chanson), sautillante (Energy flow – le seul titre remastérisé pour l’occasion ! -), romantique (Intermezzo) ou bien lent (Bachata), mélancolique (Snake eyes) parfois sombre (Distant echo), solennel (Aqua) et profond (Sonatine), parfois poétique du style Sati (Lorenz and watson ; Reversing), par petites touches discrètes et syncopées (Choral n°1) puis plus lourdes et appuyées (Choral n°2) ou alors par des percussions rapides limite folles (Sonata) ainsi que toute une gamme de notes pianistiques au tempo enfoncé et au rythme accéléré (Tong poo).
Mais ce disque ne serait pas complet sans 3 morceaux pleins d’effets synthétiques planants et distordants (Do bacteria sleep ?), en forme d’écho désaccordé (Prelude) quelque peu sourd sur les bords (Vetox) qui nous rappelle au bon souvenir de ce compositeur aussi visionnaire qu’inspiré, l’un des précurseurs avant-gardistes dans le domaine du synthé pop dans les années 70. Quoi que l’on puisse rajouter, cet opus marquant nous offre un joli condencé de clartés sonores impressionnistes tour à tour envoûtantes, éthérées, sautillantes et martelées, tout à fait dans l’esprit de Forbidden colours, l’un de ses tubes tiré justement de la bande son de Furyo, écrit et interprété par David Sylvian du groupe de new-wave Japan (ça ne s’invente pas !) à la fin des seventies : comme quoi, qui se ressemble s’assemble et surtout pour le meilleur....

C.LB



 
 
 
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