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Bring Me The Horizon : Amo

le  25/01/2019   chez Columbia/Sony Music





On avait laissé Bring Me The Horizon, groupe de rock anglais en pleine gloire (plus de 4 millions d’albums vendus, des disques de platine à la pelle et des concerts à guichets fermés), sur des sonorités de metalcore du plus bel effet et les voilà, 4 ans après leur précédente galette à succès (That’s the spirit), avec un 6ème opus qui change quelque peu la donne habituelle : certes, il y a toujours ce bon rythme soutenu, bien tambouriné voire trépidant et même percutant par moment mais aussi de la pop sautillante pour ne pas dire dansante, de l’électro en plus, beaucoup d’effets parfois planants et toujours ces vocalises juvéniles qui apportent un côté formation très abordable plutôt ciblée ados en quête de sensations entêtantes sans être forcément trop énervantes.
Ce 6ème disque – eh oui, déjà ! - aura de quoi les réjouir puisque éclectique au possible à travers 13 titres qui jouent une assez large palette d’ambiances et de tonalités sonores : en effet, que ce soit un intermède instrumental d’entrée de jeu avec des petites touches sensibles et aériennes allant crescendo et estampillées lounge ambiant (I apologise if you feel something), des riffs heavy chargés et sourds sur fond de roulements puissants (MANTRA – le 1er single -), du mid-tempo entraînant (In the dark ; Medicine – le 3ème single - ; Mother tongue), de la house aux percussions hypnotiques (Nihilist blues - avec la chanteuse underground canadienne Grimes - ; Ouch), du distordant électrique un peu barré, des guitares aiguisées à souhait et des cris d’effroi au final (Wonderful life – le 2ème single avec Dani Filth, le chanteur du groupe de métal extrême anglais Cradle of Filth -), de l’électronique bien appuyée (Sugar honey ice & tea), de la distorsion « arabisante » sur une ballade lente, une voix rappée et des chœurs en plus (Why you gotta kick me when i’m down ?) devenant juste après un instrumental tapageur dans le prolongement du précédent morceau (Fresh bruises), du pêchu sourd – comme son nom l’indique - à la limite de la saturation (Heavy metal – avec le rappeur américain Rahzel, « human beatbox » et ex-The Roots -), ou bien encore du vibrant avec écho dans une atmosphère légèrement saccadée (I don’t know what to say), il y en a vraiment pour tous les styles et tous les goûts !
Sans (aucun) doute, la présence des producteurs Oli(vier) Sykes (le chanteur de Bring Me The Horizon) et Jordan Fish (son claviériste) y est pour quelque chose, eux qui ont déjà officié notamment pour la formation Limp Bizkit ! Quoi qu’il en soit, cet album ne devrait pas faire fuir les fans de rock indie dit aussi alternatif ni ceux de ce quintet, bien au contraire, apportant dans leur virage musical, une variété, une liberté, une sensibilité et une exaltation peu commune dans le paysage sonore actuel. D’ailleurs, à vous de le constater lors de leur passage en concert en France, le 7 juillet au Main Square à Arras.....

C.LB



 
 
 
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