Royal Tusk : Tusk II

le  26/10/2018   chez Entertainment One





Ca fait un bien fou d’écouter un peu de rock plutôt enlevé, bien balancé sans être forcément trop frappé ou trop assommé, quelque peu abrupt sur les bords tout en restant vif et harmonieux, avec des riffs relevés et aiguisés particulièrement fulgurants, des percussions omniprésentes pour le moins percutantes et parfois même en suspens, sans oublier une voix puissante, criante de vérité et plus ou moins rugissante qui sait monter haut sans jouer les castras ni les rageurs. On doit ce petit phénomène rapide et concis au groupe canadien Royal Tusk, un quatuor originaire d’Alberta assez doué pour figurer aux côtés des meilleures formations de rock aussi énergique qu’authentique (on pense à Soundgarden, Mudhoney et Pearl Jam).
Pour leur 2ème album produit par Eric Ratz (Billy Talent, Danko Jones, Â Cancer Bats...), ils ne sont pas privés de nous offrir 10 titres de « classic rock » certes plutôt chargés et bruyants par moment genre pétaradant (Under) mais impeccablement alignés (First Time) voire bien mis en avant (Reflection – le 2ème single -) et fiévreux à souhait (Long shot), avec ici et là des breaks légèrement épurés (Aftermath – le 1er single -), mélodieux (Stowaway) et planants (Die knowing ; Control), limite « abordables » pour le grand public (Freedom), ainsi que des chœurs discrets (Northern town).
Ca donne l’impression de vouloir en découdre avec le monde entier mais ça reste simplement débridé, terriblement efficace, authentiquement passionné, bien piloté et envoyé comme il se doit, avec un côté baston toute en retenue. Du beau travail qui ne devrait pas vous échapper lors de leur passage en France durant leur grande tournée européenne de 25 dates, en concert en 1ère partie de leurs copains de Monster Truck notamment le 10 mai à Savigny Le Temple / l'Empreinte et le 11 mai à Vauréal / Le Forum...

C.LB