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Yngwie Malmsteen : Blue lightning

le  29/03/2019   chez Mascot Records/Mascot Label Group





Il a beau avoir un nom à coucher dehors, il n’en est pas moins l’un des plus grands “guitar heroes” de la planète, au même titre d’ailleurs que Steve Vaï, Joe Satriani et autres consorts, ces fameux musiciens virtuoses qui sont capables de vous jouer avec dextérité des riffs aussi techniques que mélodieux et vertigineux, et avec diversité n’importe quelle partition dans ce domaine, existante ou non. Bref, Yngwie Malmsteen est un maître dans toute sa splendeur et en la matière dite néo-classique ou power-métal, de surcroît compositeur, producteur et suédois d’origine, qui officie dans ce style musical depuis bientôt 40 ans.
Alors, que lui reste-t’il donc à prouver ? Certes pas voire plus grand-chose c’est évident, mais ce besoin toujours viscéral d’enregistrer de nouveaux morceaux (ici, 4 en tout) et quelques covers au passage (tout le reste de la galette), histoire de rester dans le mouvement, dans l’actualité discographique du moment face à cette montée en puissance d’une ribambelle de jeunes guitaristes qui voudraient tellement lui ravir sa place tout en lui raflant au passage son grade de précurseur pour ne pas dire son titre de pionnier d’un style tant envié et convoité par les nouvelles générations de guitaristes.
Pour preuve, cet énième album où son immense et incontestable talent s’affiche en grand aux yeux et à la barbe de tous. 12 morceaux dont 8 reprises qui fulminent grâce à un jeu de folie (Blue lightning), une rapidité d’exécution (Foxey lady – de Jimi Hendrix -), des solos à n’en plus finir (Demon’s eye – de Deep Purple -), un rythme effréné (1911 strut et Peace please – 2 instrumentaux -) ou enfoncé (Sun’s up top’s down – le 1er single, un blues/rock bien appuyé, bien souligné -), des effets sonores qui vont dans tous les sens (Blue jean blues – de ZZ Top -), et des classiques plus ou moins modifiés ou assez proches, dans l’esprit par rapport aux originaux (Purple haze – à nouveau de Jimi Hendrix - ; While my guitar gently weeps – des Beatles - ; Paint it black – des Rolling Stones - ; Smoke in the water – à nouveau de Deep Purple - ; et Forever man – d’Eric Clapton).
Dans sa globalité, cet opus en forme d’hommage va vite comme au pas de charge, déferlant, speedant et tambourinant des notes à tout va de haut en bas et inversement. D’ailleurs, il donne l’impression de faire des vocalises fulgurantes avec son instrument, jouant tel un chevronné ou un dératé des envolées sonores parfois de manière légèrement assourdissante. Néanmoins, ça ressemble à un exercice de style des plus créatifs, des plus inspirés, des plus démentiels et des plus ébouriffants qui soit. En résumé, voilà un disque plein d’émotions et de profondeur, pas uniquement pour plaire aux puristes accomplis mais aussi aux passionnés de la 6 cordes assumés et patentés...

C.LB



 
 
 
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