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Paul Gilbert : Behold electric guitar
le 17/05/2019
chez
Music Theories Recording/Mascot Label Group
Non, Paul - Brandon - Gilbert n’est pas français comme son nom pourrait l’indiquer mais plutôt originaire de l’Illinois aux U.S.A. ! Guitariste émérite - « le 4ème le plus rapide de tous les temps » selon le magazine GuitarOne -, il a été membre des groupes Racer X puis Mr. Big avant d’entamer une carrière solo en 1996, ce qui ne l’empêche nullement de « taper l’incruste » avec d’autres musiciens aussi doués que lui (Mike Portnoy de Dream Theater pour des hommages à Led Zeppelin et aux Who ; Joe Satriani au sein de la formation G3). Pour son nouvel album, que des instrumentaux originaux – excepté A herd of turtles où Paul récite son propre poème (si, si !) - d’une dextérité folle et d’une précision à toute épreuve. Ca monte, ça descend, ça va dans tous les sens, de façon rapide et stylisée (Havin’it – le 1er single -) voire speedée à souhait (Love is the saddest thing), langoureuse et harmonieuse (I own a building), cadencée avec des accélérations fulgurantes (Everywhere that Mary went), nonchalante et tout en douceur (Every snare drum), dans le genre jazz/rock qui s’envole (Sir, you need to calm down), jazz/funk avec orgue (A herd of turtles), ou bien blues exécuté avec doigté (Blues for rabbit ; A snake just bit my toe ; Things can walk to you). Mais la grande singularité de ce disque, c’est qu’il l’a d’abord écrit avec des textes qu’il a par la suite enlevé pour simplement joué comme s’il y en avait : d’où cette impression d’entendre sa guitare « chanter » (notamment sur Let that battery die et I love my lawnmower) comme des paroles ici et là à travers ses accords expressifs d’une technicité irréprochable. Bref, on ne peut que féliciter ce « guitar hero » qui nous offre un exercice de style particulièrement soigné, rythmé à bon escient, relevé comme il se doit et dans un esprit festif, aussi joyeux qu’entraînant assurément !
C.LB
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