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Alaskalaska : The dots

le  03/05/2019   chez Marathon Artists





Essayez donc de prononcer rapidement le nom de ce groupe, Alaskalaska : pas facile, n’est-ce pas ? Et pourtant, il n’est ni français ni venu d’une contrée très lointaine, juste issu de l’autre côté de La Manche, originaire du sud de Londres pour être plus exact ! Alors, proposerait-il donc une musique pop quelque peu étrange, faite de tonalités aussi foutraques qu’originales et aussi déglinguées qu’iconoclastes? En quelque sorte, oui, d’autant qu’il y a, dans leur 1er album, des effets de distorsion, de l’électro psychédélique, des gimmicks hypnotiques plus ou moins décalés, du synthé aérien, des rythmes ondulants comme en apesanteur, de la voix enfantine ou trafiquée, et des intonations parfois à la Kate Bush, parfois à contre-courant de ce que l’on a l’habitude d’écouter !
12 titres – dont un intermède très court - qui (ré)sonnent assez bizarrement à nos oreilles mais tout en gardant un tempo prenant, voire entraînant, limite dansant par moment. Que ce soit l’entêtant The dots et la voix à la fois douce, délicate et juvénile de la chanteuse, guitariste et compositrice principale Lucinda Duarte-Holman sur fond de saxophone discret, le cadencé Bees (le 2ème single), le sautillant Moon (le 1er single) avec en prime des chœurs et du sax, le planant Arrows avec des touches lumineuses, l’ondulant Tough love, les ballades (l’épurée Sweat au timbre vocal lancinant et le mid-tempo Heaven), le sautillant Meateater plutôt joyeux au sax enjoué, le nonchalant Monster avec son intro à la guitare acoustique, le modifié Happyface à l’interprétation « hors des sentiers battus », ou bien alors le lent Skin, c’est un florilège d’ambiances dites fusionnelles !
Bref, voilà une formation expérimentale de 5 musiciens qui se démarque de manière un peu surprenante pour ne pas dire irrégulière par rapport aux autres confrères – et sœurs –, avec une envie amplement affichée d’apporter une musicalité quasiment sans limites, à la fois beau, assez fluide et unique, mais sans être pour autant extrêmement intelligente ni trop difficile à entendre et comprendre pour les nombreux béotiens que nous sommes !

C.LB



 
 
 
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