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Hollis Brown : Ozone Park

le  07/06/2019   chez Cool Grenn Recordings/Mascot Label Group





Pas besoin d’essayer de nous en mettre plein la vue ni d’en faire (beaucoup) trop longtemps pour être apprécier à sa juste valeur ! Cette « maxime » pourrait tout à fait s’appliquer à Hollis Brown, groupe de blues/rock américain qui s’efforce de proposer un travail certes soigné mais plutôt assez épuré et donc sans être particulièrement chargé comme enregistré « at home », presque en prise directe, le tout en un peu plus de 30 minutes montre en main.
L’autre singularité de cette formation, c’est qu’elle vient de plusieurs horizons géographiques bien distincts – le chanteur et guitariste Mike Montali et l’autre guitariste Jonathan Bonilla viennent du Queens à New York, tandis que le batteur Andrew Zehnal de Cleveland et le clavier Adam Bock de Saint Louis -, et n’entend pas à sonner forcément moderne, d’où une impression de chansons un peu datées.
Quoi qu’il en soit, voilà un album de 10 titres plus ballades entraînantes (Stubborn man), cadencées (The way she does it), enlevées (Do me right) et même sautillantes (Someday soon) les unes que les autres, pas spécialement connotées U.S. (Blood from a stone , plus proche de l’esprit anglais), pas toujours bluesy (She don't love me now, disons tendance country), pas constamment chantées (After the fire, un instrumental planant à peine perceptible), pas fréquemment enlevées ni soutenues (Forever in me, tout en douceur lancinante qui va crescendo vers la fin) et, par la force des choses, pas non plus indéfiniment nonchalantes (Bad mistakes, plus rapide et relevé qu’à l’accoutumée).
Si l’ambiance reste plutôt enjouée dans le fond alors que classique dans la forme, si les riffs s’étirent parfois et si certains solos de guitares sont effrénés, le fait est de constater que ça reste simple, bien charpenté, sans âge et efficace en toute circonstance, d’autant plus que le timbre vocal vibrant et un peu plaintif du chanteur nous fait ici et là irrémédiablement penser à celui de feu-Simply Red, le flamboyant Mick Hucknall...

C.LB



 
 
 
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