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Allusinlove : It’s okay to talk

le  07/06/2019   chez Starglobe Records/Good Soldier Records





La musique britannique n’a, fort heureusement, pas encore dit son dernier mot ou, du moins, émise sa dernière note, et elle nous le prouve amplement avec ce nouveau groupe de hard-rock indé tendance alternative venu directement de Leeds. En effet, Allusinlove – et non plus Allusondrugs, son tout 1er nom ! – ne peut décemment pas être considéré autrement que comme la nouvelle révélation du moment, d’autant qu’elle est le fruit d’un subtile mélange entre de la Brit-Pop (on pense indéniablement à Oasis par moment) et du rock psychédélique aérien, le tout mâtiné d’une infime part de grunge et de glam ici ou là.
Pour son 1er album (après un EP 6 titres), le quatuor n’est pas passé par 4 chemins pour assoir leur début prometteur et on ne peut plus fracassant voire même tonitruant : il a fait appel à 2 producteurs de renom et non des moindres, Catherine Marks (Foals ; The Killers ; Arno) et Alan Moulder (Queens Of The Stone Age ; The Smashing Pumpkins ; Depeche Mode ; U2 ; Placebo ; Foo Fighters), histoire d’avoir un beau travail aussi soigné qu’inspiré que possible. Et on peut dire sans hésiter que le résultat est franchement réussi, alternant guitares soutenues et solos fort engagés (Full circle), rock enlevé et chant plus énervé (All my love), ballade percutante (Lucky you) et rythme bien asséné (Sunset yellow ; Happy eyes) sur fond de cadences tour à tour très tenues (All good people – le 1er single -), balancées comme il se doit (I’m your man – avec des riffs qui se tiennent parfaitement -), et en suspension vibrante (Lover I need a friend) .
C’est un disque ambitieux qui attire tout de suite l’attention, qui accroche l’oreille dès les 1ères notes et qui s’installe inexorablement dans notre esprit grâce notamment à la voix aux envolées puissantes du chanteur Jason Moules et à ces 3 accords basiques qui reviennent en boucle, certes souvent lourds et en boucle (l’hypnotique Bad girls – la chanson préférée du groupe ! -) mais savamment utilisés et mixés pour ne jamais se ressembler d’un morceau à l’autre. D’ailleurs, les 11 compositions sont un exemple parfait de dynamisme ambiant, de qualité enjôleuse, de rage contenue et d’inspiration rare limite complexe, finissant même par tournoyer (It’s ok to talk) et planer (The deepest) dans une ambiance sonore assez unique. En résumé, un band à suivre de très près, tel que le 17 juillet à Paris à La Cigale en 1ère partie de Skunk Anansie...

C.LB



 
 
 
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