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The Damned : Black is the night – the definitive anthology

le  01/11/2019   chez BMG





The Damned, célèbre groupe punk britannique encore en activité (originaire de Londres) – et sans (aucun) doute l’un de ceux voire le 1er à avoir lancé ce style musical dans les années 70 avec bien sûr les Sex Pistols et les Clash ! -, fait beaucoup parler de lui depuis quelques temps. En effet, non content d’avoir sorti l’année dernière un album on ne peut plus méritant (il a figuré dans le Top 10 anglais), les voilà de retour avec une super(be) compilation plutôt assez complète, comprenant pas moins de 39 morceaux qui vont de leur début à aujourd’hui, la dernière chanson Black is the night correspondant à leur dernière composition écrite justement à cette occasion (c’est le 1er single) et qui d’ailleurs donne son nom à ce double CD !
D’un côté, 24 compositions qui nous remémorent les années punk plus ou moins « destroy » à grands coups d’une orchestration soutenue, au jeu rapide pour ne pas dire déchaîné et même trépidant, tabassé (Machine gun etiquette – avec un clin d’œil à Gary Glitter et T.Rex -) mais assumé (Stick of being sick ; 1 of the 2), au rythme entraînant (Democracy ; Melody Lee ; Rabid), sautillant (Smash it up pt1 & 2) et particulièrement enlevé (I just can’t be happy today ; Problem child), souvent exécuté de manière speedée (New Rose - le premier single sorti par un groupe punk britannique -), à la vitesse d’un éclair énervé (Love song ; Bad time for Bonzo – avec un final à la Ruby tuesday des Rolling Stones ! - ; Ignite ; Neat, neat, neat – présent sur la BO du film Baby Driver sorti en 2017 - ; Stretcher case baby ; So messed up) et pas toujours interprété de la plus belle façon qui soit, au débit lymphatique et désabusé (Born to kill), un peu à côté de la plaque, foutraque (Disco man), barré et désaccordé (Fan club), déraillé et de dératé (Antipope), sur fond d’intro à la Cure comme le générique des Enfants du rock (Wait for the black out), de marche militaire lourde (White rabbit), d’orgue et d’ambiance grave (Generals) avec un soupçon de voix éructante (Suicide).
De l’autre, 15 autres du type ballades un peu plus « élaborées », plus mélodieuses aussi, plus récentes également, où le timbre vocal du chanteur David Vanian est plus harmonieux, où les instruments ne s’affrontent pas à coups de riffs ni de grosses caisses (place aux synthés aériens comme sur The shadow of love), où les chœurs sont parfaits, nuancés et presque omniprésents sur chacun des titres, bref, où les refrains sont accrocheurs. Il y en a pour tous les goûts : de la reprise d’Eloise, tube de Barry Ryan en 1969 (hit présent dans le Top 40 au Royaume-Uni en 1986), à Grimly fiendish proche de Madness ; de Dr Jekyll and Mr Hyde, pas loin de l’opéra rock Tommy, à la guitare flamenco et au sax de Streets of dreams ; de l’orgue d’église hypnotique sur Curtain call (plus de 17 minutes) au sitar indien sur Under the floor again (avec des tonalités à la Beatles en intro et à Pink Floyd au final). Il va s’en dire que cette double galette, qui couvre une carrière déjà bien remplie (le guitariste Captain Sensible a même eu son heure de gloire avec son tube Wot en 1982 !), ne semble pas prête de s’éteindre en si bon chemin, tout gothique affichée soit-elle....

C.LB



 
 
 
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