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No-Man : Love you to bits

le  22/11/2019   chez Caroline Records/Universal Music





Rien qu’à voir la pochette, on se dit forcément que c’est du disco auquel nous allons avoir à faire ! Et ce n’est pas tort d’autant que les premiers accords synthétiques et répétitifs sont plutôt très dansants, même bien entêtants, au point qu’on pourrait facilement se laisser aller à esquisser quelques déhanchements et autres mouvements adéquates en de telle circonstance. Pourtant, ceux qui sont derrière ce nom, No-Man, ne sont autres que Steven Wilson, chanteur, compositeur et multi-instrumentiste britannique, généralement associé à la scène musicale progressive (leader du groupe Porcupine Tree), et Tim Bowness, chanteur, compositeur et interprète anglais connu pour son travail justement au sein de la formation No-Man depuis 1987. Le premier produit et joue de plusieurs instruments alors que le second chante et s’occupe des synthés.
Pour ce nouvel album, d’ailleurs plus assimilé à un EP avec 2 titres de plus de 17 voire de 19 minutes, le tandem n’a enregistré que 2 morceaux électro/pop très proches l’un de l’autre question ambiance rythmique, genre les compositions funky de Giorgio Moroder, allant crescendo dans l’esprit de Soft Cell (souvenez-vous de Tainted love !) avec des samples minimalistes et des distorsions électriques et de l’orgue pour Love you to bits, et des variations plus douces, plus planantes, plus évaporées, plus étincelantes et plus lumineuses avec un tempo changeant allant doucement vers l’épure la plus totale pour Love you to pieces. A croire que cela a été conçu il y a 40 ans !
Néanmoins, ça date de 2019 et c’est loin d’être du rock à proprement parlé, progressif à la rigueur ! Si la voix de Tim est lente, suave, émotive, douceâtre, vulnérable, détachée, éthérée presque aérienne, la cadence est une fusion éclectique de trip-hop, de l’electronica/psyché, de dream pop, de jazz et de musique ambiante du style lounge. Difficile d’imaginer que le fait de remettre au goût du jour ce type de chanson dance music va faire un malheur sur les dancefloors et dans les playlists du monde entier mais le projet a son charme entraînant ainsi que son côté expérimental vintage qui pourrait faire des heureux auprès de certains nostalgiques...

C.LB



 
 
 
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