en 
 
 
cinema
Musique concerts festival actu   > sorties <

 
 

Apocalyptica : Cell-0

le  10/01/2020   chez Silver Lining Music





“Cell-0 », qui se traduit par violoncelle en français, tombait vraiment sous le sens, vu que le groupe de heavy métal symphonique finlandais, de surcroît un quatuor nommé Apocalyptica, est composé à la base de 3 musiciens jouant de cet instrument à cordes plus d’un 4ème à la batterie. Si l’orchestration disons classique est plutôt à la fois mélodieuse et majestueuse mais néanmoins ponctuée de rock bien trépidant allant le plus souvent crescendo, elle propose également de nombreuses variations entre ambiance mélancolique aussi épurée qu’énergique, voire aussi douce que grave, pour ne pas dire aussi profonde que posée, sur fond de percussions soient frappées vigoureusement, soient alors sourdes presque pesantes, le tout soutenu par des riffs de guitares épisodiques particulièrement rapides et même « speedés », limite assourdissants.
Vous l’aurez compris, la formule bien rodée ne change pas beaucoup d’un album studio à un autre et celui-ci, le 9ème, ne déroge vraiment pas trop à la règle, alignant cette fois 9 instrumentaux des plus tournoyants ou des plus cadencés possible. Qu’ils soient sourds et impétueux (Ashes of the modern world ; Call my name), détachés et enlevés (Cell-0), hallucinés avec une pointe de rythmique jazzique (En route to Mayhem), pétaradants avec une connotation de BO quelque peu passéiste ici et là (Fire & ice), tournoyants et percutants (Scream for the silent), saccadés avec un beau piano qui se détache parfois par petites touches (Catharsis), ou alors appuyés avec juste une voix caverneuse comme sortie d’outre-tombe au final (Beyond the stars), sans oublier en forme de ballade (Rise – le 1er single -), c’est un florilège d’atmosphères sensibles, classieuses et envoûtantes !
Produit et mixé par Andrew Scheps (Red Hot Chili Peppers ; Lana Del Rey ; Metallica ; Black Sabbath), cet opus soigné reste inspiré et prenant à plus d’un titre, sachant se réinventer à chaque morceau sans copier le précédent. Il y a cette fois aucune composition chantée (à part la toute dernière si l’on veut !) et les guitares savent se faire aussi vibrantes que valsantes. Et ça fait 20 ans que ça dure, donc, aucune raison pour que cela s’arrête en si bon chemin, d’autant que l’audacieux mélange musical certes progressiste mais débridé, qui passe allègrement de l’ancestral traditionnel au folklorique jusqu’au moderne, est respecté à la lettre...
*P.S. : Apocalyptica sera en concert le 7 février à Paris avec Sabaton au Zénith.

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique