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Klangstof : The noise you make is silent

le  21/02/2020   chez Mind of A Genius





La Hollande est un beau et très petit pays, pas uniquement pour ses icônes spécifiques telles que ses immenses champs de fleurs (surtout des tulipes), ses marchés aux fromages, ses chefs-d’œuvre de grands maîtres, ses canaux, ses vélos et ses moulins mais aussi pour sa musique. La preuve, le trio Klangstof, un groupe de pop/rock indie à forte résonnance synthé/électro, originaire d’Amsterdam, piloté par le fondateur et musicien néerlandais (et norvégien !) Koen van de Wardt, suivi de Wannes Salomé et d’Erik Buschmann. A eux 3, ces hollandais ont frappé un grand coup avec leur 1er album, Closed eyes to exit sorti en 2016, leur permettant ainsi de se retrouver à jouer avec des artistes tels que Mike Snow ou The Flaming Lips, et dans de grands festivals comme à Coachella ou à Bonnaroo.
Pour leur 2ème opus, la formule ne change pas beaucoup, toujours aussi douce et lente, psychédélique et planante, mélancolique et entêtante, aérienne et étincelante, lymphatique et obsédante, cadencée et dansante. 11 titres qui ne dérogent donc pas à la règle, entre Blank page (le 1er single) et Attack attack (presque en boucle), Death09 (aux effets un peu plus affirmés et plutôt illuminés) et Phantoms (avec la participation de l’artiste de pop alternative hollandaise Luwten à la voix haut perchée), New congress new father (au timbre vocal évanescent) et They could have saved the universe (un instru aux touches pianistiques légères), Death03 (ballade aux chœurs discrets) et Thousands (tout en nonchalance, comme d’ailleurs les 3 derniers morceaux, que ce soit l’épuré Sold, We never liked the outcome avec la présence du chanteur Wayne Coyne des Flaming Lips, et le tambourinant Spending hours, un presque instrumental qui va crescendo avec des vocalises à peine perceptibles).
Il va de soi que cette formation « expérimentale » synthétique, certes aux sons inhabituels mais néanmoins bien accrocheurs, nous offre des atmosphères groovy très agréables à écouter (sous la houlette du producteur Thom Monahan – Devendra Banhart ; Wild Nothing ; Chris Robinson Brotherhood ; Pernice Brothers ; Fruit Bates ; Vetiver -), pas loin d’une ambiance dite lounge faite de nappes électroniques des plus éthérées qui soient, limite figées parfois côté tempo. Qu’importe, ça résonne parfaitement à nos oreilles et ça ne demande qu’à franchir encore plus d’autres frontières que les siennes. Tiens, justement, ils seront à Paris en concert le 18 mars prochain à la Boule Noire...

C.LB



 
 
 
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