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Robin McKelle : Alterations

le  14/02/2020   chez Loop Productions/Doxie Records





Pourquoi s’empêcher de se faire plaisir de temps à autre en musique alors qu’il est si facile de l’entreprendre et donc de le concrétiser avec ceux qui l’ont déjà réalisé avant vous et, sans aucun doute, avec le même bonheur et le même succès (du moins, on l’espère) que vous ! C’est peut-être cette (bonne) décision qu’a prise la chanteuse américaine de jazz Robin McKelle en reprenant quelques-uns des morceaux qui l’ont particulièrement touché, fortement sensibilisé et (as)sûrement inspiré pour qu’elle en fasse tout un (8ème ) album, sorte de vibrant hommage rendu aux grandes musiciennes de la chanson populaire essentiellement américaine, avec d’ailleurs de petites incartades du côté de l’Angleterre.
10 titres qui mettent en avant autant le joli timbre vocal de Robin, tout en douceur, en puissance, en élégance, en délicatesse, en nuance aussi sans oublier en émotion, avec un léger vibrato ou trémolo ici et là, que la force, la beauté, la profondeur et un brin de mélancolie à chacune de ces compositions qui flirtent entre le jazz feutré et intime et des ambiances légèrement plus cadencées, assez chaloupées, bien balancées, voire presque dansantes, que ce soit Back to black d’Amy Winehouse (avec un orgue vibrant), Rolling in the deep d’Adèle (solo de guitare et piano acoustique), Head high (avec la présence du saxophoniste Keith Loftis), Don’t explain de Billie Holyday (solo de contrebasse), Born to die de Lana Del Rey (avec la participation du trompettiste Marquis Hill), Jolene de Dolly Parton (dans une version très soul), River de Joni Mitchell (solo de guitare bluesy), No ordinary love de Sade (qui va crescendo à travers un rythme typiquement jazzy), Mercedes Benz de Janis Joplin (dans un esprit légèrement country/western), ou bien encore en bonus You’ve got a friend de Carole King (mais immortalisé aussi par James Taylor !). Bref, c’est (que) du bon et il n’y a rien à jeter ! Tout est là, l’harmonie vocale au chant adéquat aussi posé que subtil, l’atmosphère enfumée parfois très cabaret newyorkais, le côté épuré souvent de circonstance pour donner un style personnel, minimaliste, grave et intérieur, sans oublier des ballades qui donnent une furieuse envie de bouger. Il y a vraiment de quoi applaudir ce recueil de « cover songs » typés soulful : justement, vous pourrez joindre le geste à la parole, pardon, à l’écrit en allant voir cette « performer » en tournée dans toute l’Europe, notamment en concert à Paris les 16 et 17 mars au New Morning, ainsi qu’à Cambrai (le 05/03), Dreux (le 07/03), Montbrison (le 14/03), Megève (le 26/03), Cully (le 29/03), Colmar (le 15/04) et Tournai (le 30/04)...

C.LB



 
 
 
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