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Ozma : Hyperlapse

le  07/02/2020   chez Cristal Records





Est-ce du jazz, du rock, de l’électro, du progressif, de l’alternatif ou bien alors de l’expérimental ? C’est un peu tout cela à la fois mais, en tous les cas, assurément moderne à plus d’un titre (et il y en a 10 dans ce nouvel et 7ème album) ! Cet opus donc arrangé voire « bidouillé » à la sauce autant ondulante qu’échevelée, est l’œuvre du groupe français Ozma, quintet de jazz dirigé sous la houlette du batteur et compositeur Stéphane Scharlé, qui semble beaucoup s’amuser à explorer et même à inventer de nouvelles frontières musicales, suite notamment à leurs 3 dernières années de tournées dans 13 pays différents, aussi bien en Europe qu’en Afrique, en passant par l’Asie et l’Amérique du Sud.
Fort de ce constat à l’esprit disons « voyageur », voilà des compositions toutes neuves, inspirées de leur périple en terre étrangère (chacune est dédiée à une ville bien précise où ses musiciens ont joué), qui sortent quelque peu de l’ordinaire, certaines cadencées de circonstance et d’autres cuivrées à souhait ou bien encore à cordes bien électrifiées, tour à tour rythmées (Dust city – avec un final plutôt festif -), discordantes (Hyperlapse – le 1er single aux effets assez singuliers -), vibrantes (Clay army – en pleine recherche artistique planante -), mélancoliques (A Leila – profonde limite grave où surnage un sax en goguette -), ondoyantes (Spleen party – plus de 7 minutes, le morceau le plus long qui finit tout en douceur -), syncopées (Tuk-tuk madness – sourd et feutré allant crescendo vers le rock -), calmes (Infinite sadness – légèrement tournoyant -), chaloupées (Die gilde – exercice de style « lent » -), dansantes (One night in Bulawayo – très rapide et enlevé façon funky -), et en suspens (Entre chien et loup – posé par petites touches « gémissantes » -).
C’est sûr, ça change carrément de l’écoute du jazz contemporain ou, si vous préférez, actuel mais ça a le mérite d’être original et dense, à la fois harmonieux et énergique, lumineux et explosif, envoûtant et barré, acoustique et chargé, bref, abordable malgré tout, grâce notamment à un saxophone – ou un trombone - qui donne l’impression d’être en quête de « réelle » ou de « véritable » direction sonore ! C’est curieux mais pas inintéressant du tout et, en plus, cette formation « sidérale » atypique en pleine fusion sera en concert au Café de la Danse les 20 février et 7 mars prochains : alors, que vous dire, pardon, vous écrire de plus !

C.LB



 
 
 
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