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Isobel Campbell : There is no other

le  07/02/2020   chez Cooking Vinyl





La ballade folk plus ou moins mélancolique est à l’honneur ces temps-ci, tour à tour douce et cadencée, délicate et entêtante, légère et épurée, vibrante et accélérée, planante et chaloupée. Et ce n’est sûrement pas la chanteuse écossaise Isobel Campbell qui vous dira le contraire, elle qui possède déjà une voix particulièrement mutine, voire évanescente, pas très poussée, presque monocorde, limite à peine perceptible par moment, qui a fait partie en tant que co-fondatrice du célèbre groupe Belle et Sébastian dans les années 90, et qui aujourd’hui poursuit une carrière solo avec déjà 2 albums à son actif.
Pour ce 3ème opus, elle a écrit pas moins de 13 morceaux qui fleurent bon le spleen ambiant, pas plus forts ni puissants et encore moins dansants les uns que les autres, tous dans la même veine musicale tendre ou quasiment à quelques très rares exceptions prêtes. De la guitare acoustique assez lymphatique (City of angels ; Just for today ; Counting fireflies), un tempo parfois plus rapide telle une chevauchée (Runnin’down a dream – une reprise de Tom Petty en guise de 2ème single -), aérien plutôt répétitif (Vultures ; The heart of it all ; See your face again), très atmosphère à la Gainsbourg genre pop psychédélique anglaise des années 60 avec des petits effets électro (Ant life – le 1er single -), pas loin de la comptine berceuse clopin-clopante (Below zero), ponctué de tonalités lumineuses et scintillantes (Boulevard) ou bien alors de sonorités tapotées (The national bird of India – le 3ème single -), proches de la bossa-nova (Rainbow), agrémenté ici et là de chœurs aux envolées allant crescendo (Hey world).
Ca a beau être chatoyant, agréable, séduisant et même gracieux à l’écoute, pas plus énergique et intense que ça comme si la majorité des titres étaient en apesanteur, ça donne l’impression de dater un peu (pas de toute fraîcheur, d’autant plus que ce disque, pour cause de label en crise, s’est fait attendre – plus de 10 ans -, lui qui devait sortir il y a de cela 4 ans et sans Mark Lanegan par-dessus le marché !) et d’être redondant dans cette façon d’interpréter comme d’ailleurs de jouer avec la participation du guitariste Jim McCulloch (Soup Dragons) et du claviériste Dave McGowan (Teenage Fanclub). Néanmoins, c’est un style indie simple qui devrait plaire et attirer sans (aucun) doute quelques fans lors de son concert à Paris au Café de la Danse le 11 février....

C.LB



 
 
 
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