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Biff Byford : School of hard knocks

le  21/02/2020   chez Silver Lining Records





C’était prévisible et même évident, après toutes ces années passes au sein du célèbre voire emblématique groupe de heavy métal britannique Saxon, qu’un jour, son légendaire et attitré chanteur depuis 1977, Biff Byford, allait vouloir « voler » de ses propres ailes et sortir son propre album sous son nom, histoire de prouver qu’on peut encore écrire et chanter de belles chansons sans avoir pour cela besoin de s’égosiller à pleins poumons. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce monsieur le fait avec la meilleure volonté du monde (même avec l’apparition du guitariste de Saxon, Nibbs Carter), à en juger par le résultat on ne peut plus probant de ce premier disque en solo.
Voilà 11 compositions de classic rock old-school qui méritent amplement d’être saluées par leur force, leur inspiration, leur douceur et leur fulgurance. Pas un morceau qui ne soit en dessous des autres, certains nerveux aux riffs étourdissants (Pedal to the metal), à l’entrée aussi majestueuse que fracassante (Welcome to the show – le 1er single -), quelques-uns parfaitement agencés (Scarborough fair – une reprise de Simon & Garfunkel tout en délicatesse avec en plus la présence de Fredrik Åkesson d'Opeth -) et au rythme soit rapide limite tabassé (Hearts of steel), soit lourd (Black and white – avec un solo vertigineux de toute beauté -), soit alors bien soutenu (School of hard knocks – 2ème single - ; The pit and the pendulum), et enfin d’autres qui explorent de nouvelles facettes méconnues chez cet artiste pourtant reconnu (Inquisitor – un intermède parlé sur fond de guitare acoustique « andalouse » - ; Throw down the sword – ballade empruntée à Wishbone Ash aux tonalités plutôt « moyenâgeuses » sur fond de guitare vibrante - ; Me and you – pop fédératrice à plus d’un titre, sax final en prime -).
Et malgré le temps qui passe (Saxon a débuté au milieu des seventies et est encore toujours en activité aujourd’hui !), la voix n’a pas bougé, (encore) puissante pour ne pas dire de stentor (comme sur Worlds collide), modulée (parfois calme et posée, parfois doublée, parfois en écho), emportée sans être pour autant rageuse, avec le trémolo caractéristique et le vibrato de circonstance. Bref, ça dépote éclectiquement « chantant » et cela pour notre plus grand plaisir, et ça balance (« ...pas mal.... ») quelque soit l’ambiance proposée : du grand art du plus bel effet comme on aimerait en entendre plus souvent...

C.LB



 
 
 
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