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Porn : No monsters in god’s eyes – act III

le  27/03/2020   chez Soulfood Music





C’est une bonne idée en soi que de vouloir faire des albums-concepts qui se suivent, encore faut-il être patient en attendant le prochain ! C’est justement ce que nous propose Porn, un groupe de rock progressif et de métal français, qui avait publié en 2017 un 1er volet (Acte 1) puis en 2018 un second (Acte II) et voilà qu’arrive enfin le 3ème (Acte III), dernière partie d’une trilogie autour des « aventures » d’un énigmatique personnage ; Mr. Strangler, un tueur fictif aux désirs et pulsions morbides, vouant, dans une épopée sanglante, un culte de la mort via le meurtre sans réserve.
Bref, ce n’est pas très gai mais ça a au moins le mérite d’être clair dès le départ et de l’afficher ouvertement à travers tout ce disque – leur 5ème opus – qui (ré)sonne lourd, mélancolique, sombre et grave, la voix toujours basse et l’ambiance qui va avec, tourmentée à souhait. Autour de 13 titres allant pour la plupart crescendo, c’est à celui qui sera soit le plus pesant (Among dark red roses) et traînant (Dead in every eyes), soit le plus planant (High summer sun – part 1) et tournoyant (Low winter hope – part 2), soit le plus angoissant (A lovely day ; Low winter hope – part 3), soit le plus vibrant (l’instrumental Low winter hope – part 1), soit le plus plaintif (In a endless dream ; Some happy moments), soit le plus souffrant (High summer sun – part 2), soit alors le plus cadencé (Sky outside ; God’s creatures).
Heureusement, la « bête » disparait au final (Mr. Strangler’s last words) après avoir éructé ses derniers mots dans un dialogue au timbre vocal aussi glauque que lugubre ! Ainsi fait, on peut tout de même remarquer que l’ensemble, parsemé efficacement de riffs de guitares qui englobent chaque morceau, est plutôt envoûtant, prenant et même parfois entêtant, tour à tour doux et enlevé, épuré et bien balancé, aérien et lumineux (par petites touches de synthé), le tout clairsemé d’effets électro trépidants. Sans avoir froid dans le dos, on peut dire que cette galette, produit et mastérisé par Brian Lucey (il a travaillé avec notamment Ghost, Marilyn Manson, Depeche Mode, Arctic Monkeys, et Royal Blood), est une œuvre qui se rapproche beaucoup de l’esprit de celles de Nine Inch nails, Killing Joke ou bien encore de Marylin Manson....

C.LB



 
 
 
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