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Sarah Lancman : Parisienne

le  27/03/2020   chez Jazz Eleven





Qu’il est bon, doux et agréable d’entendre une belle voix tour à tour grave et joyeuse, mélancolique et sautillante, profonde et nuancée ! C’est plutôt rare d’avoir la chance d’écouter un tel timbre vocal qui se module sans effet ni surcharge et encore moins de complexité, qui sait jouer la sensibilité et la subtilité de façon pure, naturelle et décontractée ! Celle à qui s’adresse toutes ses petites « louanges » n’est autre que Sarah Lancman, une auteure, compositrice, interprète et pianiste française qui a déjà bien « rouler sa bosse » un peu partout, chez nous comme à l’étranger, avec ce charme et cette élégance authentiques, propres aux grandes dames du monde du jazz.
Pour son 5ème album, elle n’a pas fait les choses à moitié, écrivant 8 compositions sur 10, chantant aussi bien en anglais que dans sa langue natale, et pianotant même sur l’une d’elles et cela malgré la présence de musiciens chevronnés et non des moindres : le pianiste Giovanni Mirabassi, le contrebassiste Laurent Vernerey, le batteur Stéphane Huchard, ainsi que 2 invités spéciaux, le saxophoniste Pierrick Pédron et l’accordéoniste Marc Berthoumieux. Fort de ce bagage, la voilà tournoyant sur Et ainsi va la vie (ritournelle très Saint-Germain-des-Prés), légère sur Tokyo song (mélodie percutante mais juste ce qu’il faut), chaloupant sur C’était pour toi (ballade au parfum « so » rétro), sensuelle sur A new start (avec un chant lent, suave et haut perché), dansant sur Dis-le moi (aux touches pianistiques espiègles), épurée sur Ton silence (avec un texte prenant), ou bien encore cadencé sur The moon and I (au lyrisme très ambiance new-yorkaise).
Et pour parfaire le tout, elle s’est octroyé le droit de reprendre dignement 2 chansons romantiques, l’une de Charles Aznavour – l’une des plus belles rencontres du début de sa carrière - (Parce que) dans une version rapide avec un accordéon valsant, et l’autre d’Edith Piaf (L’hymne à l’amour) dans un genre jazzique du meilleur goût. Ceux qui l’accompagnent ne sont pas en reste non plus, se permettant des solos à chaque morceau, histoire de proposer un soupçon poétique d’antan tout en gardant une atmosphère très parisienne – d’où le titre de l’opus d’ailleurs ! Raison de plus pour retrouver cet esprit lors de leur tournée française, avec un passage en concert à Paris au Café de la Danse le 30 mars prochain...

C.LB



 
 
 
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