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Naked Six : Lost art of conversation

le  06/03/2020   chez Silver Lining Music





On a enfin trouvé les dignes successeurs des frères Gallagher, avec ce côté rock(’n’roll), jeune, énergique voire nerveux et assez précipité, bien revanchard tout de même et un peu hargneux sur les bords, tout à fait dans l’esprit d’Oasis, vous savez, ce groupe de rock alternatif britannique qui a fait les beaux jours des ondes anglaises puis internationales dans les années 90 et 2000 avant qu’il n’explose en plein vol ! Les Naked Six sont eux aussi originaires de Grande Bretagne mais sont seulement composés de 3 musiciens au lieu de 5, plus post-grunge que leurs aînés quant à eux très tendances « Britpop », mais tout autant prêts à en découdre avec le (reste du) monde entier, histoire de montrer que le Royaume Uni n’a rien perdu de sa fougue, ni de sa créativité et encore moins de son prestige musical.
C’est tellement flagrant cette ressemblance que certains titres de leur premier opus (ré)sonne façon Oasismania, notamment le percutant Lost art of conversation (qui donne son nom à l’album), l’éructant Grapevine telegraph (en un peu plus garage) et le tournoyant The change (beau et planant dans l’esprit de leurs plus belles mélodies de jadis). Néanmoins, le reste des 8 morceaux est balancé à souhait (Song of the city), frappé sous le bon sens (Sticky gum), tabassé comme il se doit (Gimme something), puissant et bien rentre-dedans (Peace by the pistol), pétaradant de plus belle (Split), gardant une belle cadence (Poison apple), et sachant offrir un slow final des plus émotionnels et prenants qui soit avec un solo au sax bien entêtant (Outside looking in).
N’empêche que passée une certaine similitude entre les 2 formations, ce trio sait se faire « respecter » à sa (dé)mesure quelque peu débridée, alignant des sons bruts, directs et assourdissants avec des tonalités plus apaisées et accrocheuses, genre ondulantes et psychédéliques (21st Century brawl, un petit intermède d’entrée de jeu), sachant passer subtilement de l’agressif au calme et du criant (de vérité) à l’hypnotique, n’oubliant pas au passage de maintenir une pression endiablée à coups de riffs affûtés et toniques ainsi que d’accords vivifiants (on pense également aux suédois de The Hives).
Quel appétit, quelle frénésie, quelle voix exaltée (celle de Seth Byford, oui, le fils de Biff, le chanteur de Saxon !) et quel rythme entrainant ! Voilà donc des « six nus » passionnants à suivre avec beaucoup « d’(at)tention ».....

C.LB



 
 
 
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