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Laura Perrudin : Perspectives & avatars

le  09/10/2020   chez Azimuth Productions





Laura Perrudin : retenez bien ce nom, il sort de l’ordinaire dans le monde de la pop music actuelle, mélangeant avec nuance et audace, aussi subtilement qu’adroitement d’ailleurs, pop donc, folk, soul, électro et jazz, oscillant entre ballade mélodieuse, expérimentation électrique et vocalise dans toutes les octaves existantes ! En effet, cet artiste à la fois chanteuse, harpiste (elle a confectionné un instrument tout à fait original, la harpe chromatique électrique), compositrice, productrice et autrice, possède plus d’une corde (entre autre vocale) à son arc, capable d’englober plusieurs styles au sein d’un même morceau ou d’un même album.
C’est justement ce qu’elle nous offre pour son 3ème opus à travers 12 chansons plus minimalistes et harmonieuses les unes que les autres, flirtant avec le blues profond de La Louisiane façon scat (The W.Word, le 1er single avec la participation de la chanteuse et guitariste américaine Becca Stevens), les vibrations (Light players) et ondulations sonores (Follow snow), le jazz aérien (Push me, avec la présence de Philippe Katerine venu parlé et chanté à sa guise), les ambiances planantes comme en apesanteur (Well the lied), le hip hop sur fond d’électro barré (Game over, avec la collaboration du rappeur breton Krismenn – qui a coécrit ce titre avec Laura – ainsi que du batteur du groupe Son Lux, Ian Chang), la mélancolie ambiante (From one dark side to another), la recherche constante (Country townie bird, avec le chanteur, guitariste et trompettiste du groupe français Bumpkin Island, Clément Lemennicier), le dansant cadencé (Metasong, avec la chanteuse tunisienne Emel Mathlouthi), l’interprétation rythmé (Le refuge de la couleur, avec la violoniste et compositrice Morgane Houdemont), le cadencé syncopé (Major allegory of norm, avec la chanteuse, musicienne et compositrice canadienne, Mélissa Laveaux, plus Ian Chang toujours à la batterie), et l’électro en pleine recherche (Something to lose, avec le contrebassiste, bassiste et chanteur Dylan James, plus a Low Woodwind Trio).
Des collaborations prestigieuses certes mais qui n’enlèvent en rien le talent de cette poétesse au timbre vocal singulier, à la fois doux, chaleureux, sensible, profond, souple et pénétrant, qui a su parfaitement s’entourer pour donner le maximum d’amplitude et de résonnances à son œuvre identitaire très personnelle. En résumé, un disque conceptuel inventif et sinueux, bidouillé d’effets, laptop, looper et autres beatmaking assez hors des sentiers battus – chaque chanson est un personnage, un avatar –, le tout teinté d’électronica, comme elle nous l’avait déjà proposé avec Impressions (sorti en 2015) et surtout avec Poisons & Antidotes (en 2017).

*Laura Perrudin sera bientôt en tournée : 12.09 Paris (Jazz à La Villette), 20.09 Musée des Beaux-Art de Nancy (Nancy Jazz Pulsations) , 25.09 Boulogne-sur-Mer (Festival Poulpaphone), 3.10 Marciac (Astrada), 11.10 Beauvallon (Rhino Jazz), 14.10 Tourcoing Jazz, 16.10 La Cartonnerie – Reims (Sunny Side Festival), 7.11 Roanne (Théâtre), 8.11 Valmondois (Jazz au Fil de l’Oise) (duo acoustique avec Louis Winsberg), 10. 11 Tarbes (Le Parvis) (duo acoustique avec Thibault Florent), 11.12 Rennes (Antipode), 15.01 Aix-en-Provence (Le Petit Duc), 7.03 Vezelay (Cité de la Voix), et 29.03 Besançon (Scène nationale).

C.LB



 
 
 
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